Kate Middleton, plus européenne qu’il n’y paraît…

Selon une étude des romances royales depuis la deuxième guerre mondiale, la royauté britannique deviendrait plus européenne. A l’instar de Kate Middleton, trois mariées européennes sur quatre sont des roturières. Comme Kate, 12 % d’entre elles rencontrent le Prince Charmant sur les bancs de l’université. Beaucoup viennent de milieux plus modestes que celui de Kate. Tout comme William, les princes européens se marient par amour et non par convention.

La couronne britannique de plus en plus européenne

Kate Middleton pourrait être la première roturière depuis quatre siècles à épouser un futur héritier du trône britannique. Néanmoins, une grande étude montre qu’elle est issue d’un milieu bien plus proche de celui d’une mariée royale contemporaine – et plus particulièrement européenne - qu’il n’y paraît.
L’étude, portant sur 107 romances royales depuis la deuxième guerre mondiale, révèle que dans le monde, à peine un prince sur quatre épouse une jeune femme de sang royal et seulement un sur dix-sept en Europe.
Près des trois quarts des princes européens épousent des roturières plutôt que des aristocrates ou des descendantes royales, selon une étude menée par Badoo (www.badoo.com), le plus grand réseau social du monde pour faire de nouvelles rencontres.
En d’autres termes, à travers ses mariages, la royauté britannique s’européanise.

A l’image de Kate, un certain nombre de mariées royales ont rencontré leur prince à l’université. 10 % des relations ont commencé comme celle de Kate et William, dont 9 à l’université et 2 au lycée. Concernant les princes européens, ce chiffre dépasse les 12 %.
Le milieu dont Kate est originaire n’est pas rare non plus. En effet, elle est loin d’être la jeune mariée royale venant du milieu le plus modeste
“Le fait que Kate soit une roturière a soulevé une telle agitation. La vérité est que, notre recherche le montre, elle ressemble à la jeune mariée royale moderne.” explique Lloyd Price, Directeur Marketing de Badoo.

Les équipes de chercheurs de Badoo ont étudiés 107 mariages, ou romances, engageant des princes à travers le monde depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Plus de 90 % de ces histoires d’amour se sont soldées par un mariage ou des fiançailles alors que les 10 % restants ont été des relations sérieuses » durant plus d’une année.
A peine un quart  des femmes séduites par des princes sont de sang royal contre 36 % de roturières, comme Kate. Les autres étaient des aristocrates – comme la Princesse Diana, originairement Lady Diana – issues de familles dotées de titres héréditaires.
Cependant, ces chiffres sont biaisés par les coutumes de mariages demeurant plus traditionnelles des familles asiatiques et du Moyen-Orient, ne laissant que peu d’occasion aux femmes de rencontrer des hommes en dehors d’un contexte d’arrangement familial.
En ne gardant que les princes européens, 71 % des femmes qu’ils ont courtisés sont des roturières. 6 % seulement sont de sang royal.
Les princes viennent de 30 pays, 33 familles royales et 4 continents. Ils sont aussi bien issus de familles royales sur le trône que de la noblesse européenne portant encore légalement le titre de Prince.

Amours étudiantes

Kate sera peut-être la première femme à épouser un future héritier de la couronne britannique après l’avoir rencontré à l’université mais elle est loin d’être la seule au monde. L’étude de Badoo montre qu’il est arrivé la même chose à une dizaine d’autres.
L’une d’elles était Maria Teresa Mestre, une cubaine, qui rencontra le Prince Henri (aujourd’hui Grand Duc) de Luxembourg alors qu’ils étaient tous deux étudiants en sciences politiques à l’université de Genève. Le Prince Akashino du Japon fit la connaissance de sa future femme Kawashima Kiko à l’université de Gakushuin.

La jeune Kate n’est pas non plus la première anglaise à épouser un prince rencontré dans une université anglaise. Au moins deux autres l’ont précédé, bien qu’impliquant des princes étrangers.
Jessica Sainsbury étudiait l’archéologie et l’anthropologie à Cambridge quand elle croisa la route de Peter Frankopan, un prince croate qui devint son mari.
C’est à l’University College de Londres que Louise Leakey, issue d’une famille d’anthropologistes, qui passait son diplôme de paléontologue tomba sous le charme d’un étudiant belge, le Prince Emmanuel de Merode qu’elle finit par épouser.

Origines modestes

Kate Middleton n’est pas la jeune mariée britannique la plus modeste au monde.
En effet, alors que Kate a fréquenté une école réservée à l’élite et que ses parents sont aisés, la Princesse Laetitia d’Espagne est fille d’ouvriers et le père de la Princesse Tessy de Luxembourg est carreleur.
Le Prince Louis de Luxembourg a rencontré Tessy pour la première fois en 2004 alors qu’elle était en mission avec l’armée du Luxembourg en Yougoslavie et qu’il rendait visite à ses troupes.
Clotilde Courau, dont la mère était institutrice dans les Hauts-de-Seine (92) a épousé le Prince Emmanuel Philibert de Savoie en 2003 devenant ainsi Princesse de Savoie, de Venise et de Piémont.

Par amour et non par convention

Et c’est particulièrement vrai pour les princes européens. C’est ce qu’affirme le docteur Shaun Marcom, historien et ancien conférencier à l’université de Londres.
Dans les sociétés plus globales, moins hiérarchisées d’aujourd’hui, les monarchies n’ont plus ce rôle de modèle à jouer. De nos jours, il est attendu des princes qu’ils se comportent comme tout le monde en faisant leurs propres choix, basés sur l’amour, explique-t-il.
Donc, dans un sens, les princes deviennent plus communs, plus classes moyennes. Alors que moins d’un siècle auparavant, épouser une roturière était très mal vu pour un prince britannique, aujourd’hui, c’est un bon moyen pour gagner en popularité, ajoute encore ce spécialiste.