Inde : les coupeuses de canne à sucre subissent une ablation de l’utérus

En 2018, des enquêtes gouvernementales indiennes ont rrévélé que 36 % des femmes  travaillant dans les plantations de canne à sucre avaient subi une ablation de l’utérus dans l’année.

En avril dernier, L’ONG Tathapi a dénoncé un nombre élevé d’hystérectomies dans le district de Beed, au centre de l’Inde près de Mumbaï.

Le 14 juin, Firstpost relaie cette information et indique que l’objectif est que les ouvrières n’aient plus leurs règles et puissent ainsi travailler sans discontinuité.

Le pourcentage de cette opération chirurgicale est de 3,2 % environ, pour l’ensemble des Indiennes… Il s’agit donc vraisemblablement d’une violence envers les ouvrières !

L’Homme est prêt à commettre les pires atrocités pour s’enrichir , soustitre le Daily Geek Show

Rien n’arrête le profit

4 500 ablations ont été réalisées en 3 ans autour du district de Beed, le plus souvent dans des cliniques privées parfois sans gynécologue parmi l’équipe médicale…

Les femmes forcées de subir cette opération encourent donc des risques sanitaires très sérieux. Sans suivi médical, elles sont mises en danger pendant et après l’opération.

Ces opérations en masse, diligentées par les employeurs, mutilent les femmes en provoquant une ménopause anticipée dont elles endurent les conséquences : bouffées de chaleurs, douleurs articulaires, ostéoporose, etc.

Certaines témoignent aussi de la violence psychologique et de la manipulation où la peur est alors instrumentalisée : les médecins tentent de justifier l’opération en utilisant l’argument de prévention du cancer du col de l’utérus, donc les risques disparaissent (évidemment !) avec… l’ablation.

Comble de cynisme, l’intervention coûte entre 20 000 et 40 000 roupies et elle est financée par les femmes qui gagnent en moyennes 30 000 roupies et n’ont aucune assurance maladie…

En inde, naître femme est une malédiction

Viols, mariages forcés, discriminations subies au travail = un tiers des femmes qui se suicident dans le monde sont indiennes.

Mais, lentement, la situation évolue… Les femmes cessent de se taire. En janvier, un mur de femmes s’est dressé en signe protestation.

Brisées mais Debout

Des centaines de milliers ont organisé une marche afin de dénoncer la domination masculine et un système où elles sont sans cesse réprimées.