Algérie-In Amenas : après l'assaut, les revendications…

Jeudi 17 janvier, 24h après la prise d'otages sur le site gazier de BP à In Amenas, l’armée algérienne a donné l’assaut. Sans être en mesure de préciser le nombre des victimes, le ministre algérien de la Communication a déclaré ensuite que plusieurs otages et ravisseurs avaient péri lors de l'opération. Actuellement, aucun bilan officiel n'a été communiqué.

Selon APS (agence officielle algérienne) 639 otages auraient été libérés et une soixantaine d'étrangers seraient toujours aux mains des djihadistes.

L’attaque a été revendiquée par le groupe Al-Mulathamin*, dirigé par Mokhtar Bel Mokhtar. Surnommé le Borgne, il est l'un des chefs historiques d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qu'il a introduit dans le nord du Mali mais en octobre 2012 plusieurs sources sécuritaires du pays ont informé que Bel Mokhtar aurait été destitué de la brigade qu'il dirigeait par un nouveau chef.

Selon l'agence mauritanienne ANI, Bel Mokhtar aurait exprimé ses revendications dans une vidéo qui devrait être bientôt livrée aux médias.

Le leader *des signataires de sang demande à la France de négocier la fin de la guerre menée actuellement au nord du Mali et exige en échange des otages américains la libération de deux détenus islamistes, un Egyptien et une Pakistanaise emprisonnés aux Etats-Unis pour des accusations liées au terrorisme :
Omar Abdel-Rahman (le cheikh aveugle) a été condamné à la prison à vie aux Etats-Unis en 1995 pour complot en vue d'attaquer des cibles new-yorkaises et d'assassiner l'ancien président égyptien Hosni Moubarak.
Aafia Siddiqui est une scientifique pakistanaise emprisonnée aux Etats-Unis pour avoir tenté de tirer sur des soldats américains en 2008 en Afghanistan, alors qu'elle était détenue pour ses liens présumés avec Al-Qaïda.