L'Italie n'est pas un bordel

Des centaines de milliers d'Italiennes disent BASTA ! à Berlusconi…

alt

Dimanche, des manifestations monstres ont eu lieu dans 230 villes. Les Italiennes ont dénoncé la dignité féminine bafouée par le Rubygate, le scandale de prostitution de mineure auquel est mêlé le chef du gouvernement.

Ce rassemblement visait aussi à attirer l'attention sur les difficultés de la femme italienne : revendiquer son droit à travailler, à être aidée pour continuer quand elle devient mère et à ne pas être discriminée. Les organisatrices ont annoncé des Etats Généraux pour mars.

De nombreuses participantes confiaient que c'était leur première manifestation. Même si aucune appartenance syndicale ou politique n'était revendiquée, la majorité de droite y a vu une attaque politique.
Les banderoles affichaient  : Indignées !  Ne m'appelez pas prostituée, je suis une esclave !

Palerme avait été la première ville avec 10 000 manifestants dès le matin.
A Rome, il y avait foule sur la Piazza del Popolo,  peut-être 100 000 personnes. De nombreux enfants, des femmes et autant d'hommes…présents par solidarité pour rejeter une culture diffuse qui fait des femmes des objets d'échange sexuel à la télévision, dans la publicité et en politique. Des messages de femmes célèbres ou non et même de religieuses ont été lus en tribune avant d'être applaudi : Je ne supporte plus d'avoir honte de mon pays…Je vais devenir folle si j'entends encore dire que les femmes servent à détendre les hommes
A Milan, malgré la pluie, des dizaines de milliers de personnes ont fustigé l'image indécente donnée par le chef du gouvernement.
Nous sommes ici pour dire que les femmes ne sont pas toutes comme les prostituées de Berlusconi. C'est une image horrible, nous sommes la risée du monde, dit Maria Rosa Veritta, une femme au foyer d'une soixantaine d'années venue d'Arcore, près de Milan, où se trouve une résidence de M. Berlusconi, théâtre de fêtes débridées avec des dizaines de jeunes femmes.

Des rassemblements ont eu lieu aussi à l'étranger : des centaines de personnes à Tokyo, Toulouse, Paris ou Lyon. A Bruxelles, un millier de protestataires portaient des pancartes clamant Nous ne sommes pas à vendre!…Tu dois partir maintenant ! …100% italienne, 0% berlusconienne !