Egypte : Après la révolution…

La place Tahrir a été rendue au voitures mais une dizaine de manifestants refusent de partir. L'armée les aurait menacés d'arrestation s'ils persistaient à occuper le centre du rond-point, symbole de la révolution égyptienne.
1000 policiers ont manifesté hier devant le ministère de l'Intérieur. Ils dénoncent leurs conditions de travail. Ils réclament une augmentation de salaire mais aussi de la considération.

Geste symbolique : le portrait d’Hosni Moubarak a été décroché du mur de la salle de réunion du gouvernement.

Le premier objectif est de restaurer la sécurité. Le Premier ministre s'est voulu rassurant quant à la santé économique : Notre économie intérieure est solide. Nous avons assez de réserves pour le futur proche. La situation est rassurante, très rassurante…

La Bourse du Caire fermée depuis le 27 janvier, après avoir perdu environ neuf milliards d’euros en 48 h, doit rouvrir mercredi.

L'armée égyptienne, qui compte 400 000 hommes, est une force majeure politique du pays. En charge des affaires courantes depuis le départ de Moubarak, elle devrait rester au pouvoir jusqu'aux élections législatives et présidentielle. La première décision du Conseil des Forces Armées a été la dissolution du Parlement et la suspension de la Constitution.
Les militaires contrôlent le pays aujourd'hui comme ils le font depuis le 29 janvier, depuis que les policiers ont dû battre en retraite et qu'Hosni Moubarak a remanié son cabinet pour nommer de hauts gradés militaires aux postes clés du gouvernement.
Les Égyptiens savent mieux que quiconque qu'ils ne sont pas au bout de leur peine. Mais ils ont découvert leur pouvoir, celui de l'opinion publique, qu'ils n'ont plus peur d'exprimer.

Et la révolution a aussi transformé les médias égyptiens, qui osent maintenant se faire l'écho du peuple.