Côte d'Ivoire : les partisans de Gabgo s'en prennent à l'ONU

La tension est encore montée entre les partisans du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et l'ONU.

Hier à Abidjan, deux employés de l'ONU en Côte d'Ivoire, (Onuci), ont été enlevés  puis relâchés quelques heures plus tard, par des jeunes partisans de Gbagbo. Le même jour, des experts du Comité des sanctions de l'ONU et un officier des forces de maintien de la paix ont essuyé des tirs provenant des partisans de Gbagbo à l'aéroport de Yamoussoukro. Ils devait vérifier l'information concernant une livraison d'hélicoptères en provenance du Bélarus et n'ont pas pu le faire..
Le Bélarus a démenti toute violation de l'embargo sur les armes décrété en 2004 et dénoncé une possible campagne destructrice.

Laurent Gbagbo a fustigé un complot et un mensonge pour justifier une attaque de l'ONU. Il continue d'accuser l'Onuci d'être complice des rebelles (les Forces nouvelles), alliés à Alassane Ouattara. Les proches de Gbagbo prétendent que ses forces armées affrontent depuis plusieurs jours à Abidjan des éléments FN infiltrés en des combats meurtriers dans le quartier d'Abobo, fief de son rival.
Le quartier ouest d'Yopougon, bastion de Gbagbo, est désormais constellé de barrages de jeunes patriotes, parfois armés de machettes et de gourdins. Leur chef Charles Blé Goudé a appelé la semaine dernière les jeunes à s'organiser en comités pour empêcher par tous les moyens l'Onuci de circuler. A Abobo et dans le quartier voisin d'Anyama, un couvre-feu a été reconduit jusqu'à jeudi matin.

En raisin de l'exode de la population, la situation humanitaire devenait inquiétante. 3 000 personnes se sont déjà réfugiées dans deux missions catholiques dans une promiscuité indescriptible. Ceux qui sont restés chez eux, vivent un quotidien est très pénible, entre coupures d'eau et d'électricité et manque de nourriture.