Crise ivoirienne : terré dans un bunker, Gbagbo refuse de capituler

Retranché dans les sous-sols de la résidence présidentielle Gbagbo a fait échouer une énième tentative de négociation avec l'ONU et la France.

Il exigeait la protection des Nations unies pour lui et ses proches assortie de garanties juridiques pour ne pas être livré à la justice internationale. D'autre part, il a refusé de ratifier la reconnaissance de la victoire électorale d'Alassane Ouattara, exigé par l'ONU :
J’ai gagné les élections, mon adversaire dit qu’il a gagné les élections. Asseyons nous et discutons, sortons les arguments, c’est tout ce que je demande, a-t-il affirmé sur RFI mardi
L’armée a appelé à un cessez-le-feu mais sur le plan politique, aucune discussion n’est engagée, a-t-il déclaré lors d'une interview accordée à LCI, mardi également.
Démonstrations de mauvaise foi déconcertantes de la part d'un homme acculé mais qui justifie son surnom de Boulanger d’Abidjan, réputé pour rouler ses adversaires dans la farine…
Christophe Bouvier, journaliste  à RFI analyse le rapport de force instauré par Laurent Gbagbo : Vous êtes obligé de négocier avec moi si vous voulez me prendre vivant…
En conséquence, malgré les réticences du président élu, les forces d'Alassane Ouattara n'ont pu se contenir et ont décidé de donner l'assaut à la résidence de Cocody pour capturer le président sortant. La force française Licorne a fait savoir qu'elle ne prendrait pas part à cette opération. Les forces d'Alassane Ouattara ont reçu l'ordre de ne pas tuer Laurent Gbagbo :  Alassane Ouattara a donné des instructions formelles pour que Gbagbo soit pris vivant car nous voulons le traduire en justice a déclaré Patrick Achi, son porte-parole.
Selon des habitants du quartier es forces républicaines seraient arrivées jusqu'à 150 mètres du portail de la résidence de Laurent Gbagbo avant de se replier hier vers 18 h (TU).
Christophe Bouvier, journaliste  à RFI analyse le rapport de force instauré par Laurent Gbagbo : Vous êtes obligé de négocier avec moi si vous voulez me prendre vivant…
Faire de Gbagbo un martyr engendrerait à coup sûr une nouvelle mobilisation de ses partisans et une fois de plus le basculement du pays dans la guerre civile. Ce que cherche à éviter à tous prix l'Union africaine, l'Onu et les pays qui ont soutenu Ouattara.
Son mandat est déjà entaché de sang avant même d'avoir réellement commencé : ses soldats sont accusés d'un massacre, commis dans l’Ouest la semaine dernière. L’ONU a estimé entre 330 et 1 000 victimes et révélé l'existence d’un charnier de 200 corps. D'autres exactions aurait eu lieu à Divo.