Birmanie : Le NON de Aung San Suu Kyi au parlement

Aung San Suu Kyi et les  députés LND élus 1er avril n'ont pas assisté à l'ouverture de la session du parlement de lundi. Ilsont refusé de prêter le serment à la Constitution de 2008. Ils jugent le texte trop favorable à la junte armée. Ce texte arroge, en effet, d'immenses pouvoirs aux militaires et leur réserve un quart des sièges des assemblées.
Les membres de la Ligue pour la Démocratie veulent remplacer l'engagement sauvegarder la constitution par le terme respecter.

En déplacement à à Tokyo, le président birman Thein Sein a déclaré que la lauréate du prix Nobel de la paix était la bienvenue au Parlement.

Aung San Suu Kyi doit décider si elle veut entrer ou non au Parlement, a-t-il dit, en réponse à une question sur la possibilité de modifier les termes du serment. Nous aimerions coopérer en avançant dans la même direction pour le bien des intérêts du peuple. Il a également laissé ouverte la possibilité d'une collaboration de l'opposante au gouvernement, en rappelant toutefois que la Constitution ne permet pas aux députés de cumuler un poste ministériel.
Interrogé sur des changements éventuels de la Constitution, le président a répondu : ce sera décidé par le souhait du peuple, les opinions du peuple.
Le chef de l'Etat a réaffirmé devant les journalistes présents qu'il n'y aurait pas de revirement dans le processus de démocratisation en Birmanie et assuré que la Birmanie poursuivrait les réformes en se concentrant sur plus de démocratisation, la protection des droits de la population et la réconciliation.
La nouvelle équipe au pouvoir depuis mars 2011, en libérant des centaines de prisonniers, a encouragé le retour sur la scène politique nationale d'Aung San Suu Kyiet a ouvert pour la première fois depuis l'indépendance de 1948 le dialogue avec les groupes rebelles des minorités ethniques.