Syrie : un collaborateur de l'AFP de 24 ans tué à Homs

Omar le Syrien, un collaborateur de 24 ans de l'Agence France-Presse (AFP), a été tué dans la nuit de vendredi à samedi durant le massacre causé par les bombardements à Homs.
En pleine nuit, le jeune homme avait quitté sa maison du quartier d'Inshaat pour se rendre à Khalidiyé, le secteur pilonné par les forces gouvernementales. Vers une heure du matin, il était en train de secourir des blessés lorsqu'un obus lui a causé plusieurs blessures graves à la tête, au ventre et à la jambe. Il est mort trois heures plus tard à l'hôpital, a raconté un de ses ami à l'AFP.

Selon les militants, plus de 200 civils sont morts à Homs cette nuit là.

En raison des importantes restrictions imposées par les autorités syriennes aux médias, surtout  étrangers, il reste toujours difficile de vérifier le nombre des victimes. C'est pourquoi le travail d'Omar le Syrien était infiniment précieux : ses vidéos de chars dans Homs font partie des rares témoignages de la violente répression pouvant être authentifiés.
Encore étudiant mais journaliste militant, il travaillait régulièrement pour l'AFP depuis fin décembre mais également pour The Guardian et Die Welt. Il avait aussi fait des interventions en direct pour Al-Jazira et CNN.

En avril déjà, juste après le début de la contestation, il m'a dit qu'il fallait faire quelque chose, a poursuivi son ami. Il a alors commencé à manifester puis à aider les quelques journalistes étrangers qui ont réussi à entrer dans Homs. Il avait trouvé sa voie, il s'est acheté une caméra…

Il s'appelait Mazhar Tayyara. Il est mort en faisant ce en quoi il croyait. Comme Gilles Jacquier, journaliste à France 2, 43 ans, tué à Homs le 11 janvier 2012.