Irak : journée de la colère

Le vendredi 25 février, lors d'une journée de la colère, des milliers de personnes sont descendues dans les rues à Bagdad et plusieurs villes en Irak.

Ces mobilisations traduisent la colère contre la corruption, le chômage et des services publics médiocres. Elles sont les plus importantes et les plus violentes en Irak depuis le début de la révolte dans le monde arabe.

Au centre de Bagdad, 3 000 personnes ont manifesté place de la Libération, criant NON au chômage ! et NON au menteur Al-Maliki ! le Premier ministre. Nouri al-Malik, à la veille de cette mobilisation, avait exhorté les Irakiens ne pas participer car selon lui ces contestations étaient organisées par des partisans de l'ancien président irakien Saddam Hussein et par Al-Qaïda.

Des violences ont opposé la police et des manifestants se rendant à la Zone Verte où siège le gouvernement. 6 policiers antiémeute et 12 manifestants ont été blessés.

A Hawija, (nord de Bagdad), les forces de sécurité ont tiré pour empêcher une foule en colère d'entrer au siège de la municipalité. 3 morts et 15 blessés.

A Mossoul, devant le bâtiment du conseil provincial, les protestataires réclamaient des emplois et de meilleurs services. Des gardes ont ouvert le feu.

A Falloujah, (ouest de Bagdad), des heurts ont aussi opposé un millier de manifestants à la police.

A Kerbala, (sud de Bagdad) environ 1 000 personnes se sont également rassemblées.

A Bassorah, 4 000 personnes ont manifesté devant le bureau du gouverneur Sheltagh Aboud al-Mayahi, pour exiger sa démission. La télévision irakienne a ensuite annoncé que Nouri al-Malik, le Premier ministre, avait demandé au gouverneur de partir.