Yemen : la guerre civile menace

La lutte entre les partisans du président Saleh et les membres de tribus se poursuivait jeudi à Sanaa. Quatre civils ont encore été tués. Le bilan est de 48 morts depuis le début de ces affrontements lundi. Les combats s'étaient étendus mercredi soir à la région d'Arhab, au nord de l'aéroport international de Sanaa. L'aéroport avait été fermé en soirée et les vols détournés sur Aden, principale ville du sud du pays.

Le chef de l'Etat refuse toujours de démissionner. Il est confronté depuis fin janvier 2011 une vague de contestation populaire sans précédent.

Le mouvement a commencé par des manifestations pacifiques contre le régime et n'a cessé de s'amplifier malgré une sévère répression et l'état d'urgence décrété le 18 mars. Après de nombreuses défections de membres de son gouvernement et de dirigeants de l'armée, le président Saleh est de plus en plus isolé mais il s'accroche au pouvoir et bénéficie encore du soutien de partisans.

 En mars, le principal chef tribal du pays, cheikh Sadek al-Ahmar, chef de la tribu des Hached s'est rallié à la contestation.
Le président yéménite vient d'ordonner son arrestation dans le but de le traduire en justice pour rébellion armée.
Les affrontements au Yémen entre adversaires et partisans du président Ali Abdallah Saleh menacent de dégénérer en guerre civile.