Syrie : le le régime défie les pressions internationales

Le régime syrien a rejeté les sanctions imposées à son président Bachar al-Assad par l'Europe et les Etats-Unis.

Alors que la révolte est entrée dans son troisième mois sans signe de fléchissement, le régime autocratique continue de défier les pressions et les sanctions et poursuit sa sanglante répression destinée à écraser la contestation, au prix de centaines de morts.

Mardi, au lendemain de l'annonce des sanctions, la presse gouvernementale syrienne a accusé l'Union européenne et les Etats-Unis d'ingérence et de vouloir faire saigner la Syrie face aux projets expansionnistes d'Israël.
Les Européens ont commis une erreur lorsqu'ils s'en sont pris au président en adoptant des sanctions qui nuisent au peuple syrien, a lancé le chef de la diplomatie Walid Mouallem lundi à la télévision d'Eta.
Sous prétexte de chercher à défendre les droits de l'Homme et d'instaurer une démocratie à l'Américaine, des complots ont été tramés pour servir les intérêts des Etats-Unis aux dépens des autres, écrit Al-Thawra.

Sur le terrain, les forces de sécurité et l'armée maintiennent le siège de plusieurs foyers de la révolte, dont Homs (centre), Banias (nord-ouest) et Deraa (sud), où les informations filtrent au compte-gouttes vu le black-out ordonné par Damas et les fortes restrictions imposées aux médias étrangers.

vidéo datant du 6 mai 2011


Au moins 1000 civils ont été tués et 10 000 arrêtés dans 16 villes syriennes (...).

La situation se détériore davantage, la coupure des communications imposée depuis le 22 avril empêche toute évaluation objective… dénoncent ces associations, issues de la société civiles et situées notamment en Égypte, Libye, Qatar, Maroc, Yémen, Syrie, Algérie et Arabie saoudite

Les signataires espèrent qu'une condamnation du recours excessif à la force contre les manifestants en Syrie soit prononcée et qu'un accès immédiat pour l'assistance humanitaire soit mis en place.
Nous croyons que le silence du Conseil de sécurité des Nations unies envoie le mauvais message et échoue à dissuader de nouvelles violences et atteintes aux droits humains de la part des autorités syriennes, ont-elles ajouté.