Yemen : l'ONU a adopté une résolution pour le départ du président Saleh


Vendredi 20 octobre, les quinze pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU a voté à l'unanimité une résolution appelant Ali Abdallah Saleh à démissionner et à cesser la répression des manifestations. Jusqu'ici, Le Conseil de sécurité ne s'était jusqu'ici entendu que sur deux déclarations, qui ont moins de poids diplomatique qu'une résolution.


Depuis un mois, les violences ont augmenté d’intensité avec le retour de président yéménite dans le pays.
Malgré des mois de protestation et de pressions internationales et régionales, Ali Abdallah Saleh, président depuis 33 ans et accusé de corruption et de népotisme, refuse de quitter ses fonctions. Il rejette le plan écrit par les monarchies arabes du Golfe prévoyant un transfert pacifique du pouvoir.


Depuis le début du soulèvement en janvier, la répression des manifestations a fait au moins 861 morts et 25 000 blessés.

Le conseil de sécurité condamnent sévèrement les violations continuelles des droits de l'homme par les autorités yéménites, notamment l'usage excessif de la force contre des manifestants pacifiques, souligne la résolution.
Le Conseil de sécurité encourage le président Saleh à signer l'accord à l'initiative du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui prévoit son départ.
Le Conseil demande que toutes les parties rejettent immédiatement l'usage de la violence" et "exprime son profond regret à propos de la mort de centaines de personnes, essentiellement des civils, y compris des femmes et des enfants.
La résolution, présentée par la France, l'Allemagne, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, exhorte tous les groupes de l'opposition à s'engager à jouer un rôle constructif" en vue d'une solution politique basée sur l'initiative du Conseil de coopération du Golfe.

La prix Nobel de la paix yéménite, Tawakkol Karman, a appelé à une plus grande pression internationale sur le président Saleh : Ce n'est pas suffisant. Ils doivent discuter du fait d'évincer Saleh et de la façon dont il pourrait être remis à la Cour pénale internationale, a-t-elle déclaré.

Depuis des mois, les opposants réclament le départ du président Saleh, qu’ils accusent de corruption et de népotisme. Chaque jour, Sanaa est le lieu d'affrontements entre les forces du président, celles d’un général dissident et des combattants tribaux ralliés à la contestation.
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