Demande de reconnaissance de l'Etat palestinien à l'ONU

Aujourd'hui, 23 septembre 2011, le président Mahmoud Abbas remettra sa requête à l'ONU pour la reconnaissance d'un Etat de Palestine sur les frontières du 4 juin 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale, soit la Cisjordanie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza.

Pour appuyer cette démarche, les Palestiniens ont lancé depuis hier à Ramallah une campagne nationale pour la Palestine, 194e Etat. L'ONU compte actuellement 193 membres.
Une centaine de personnes, brandissant drapeaux et pancartes, ont défilé jusqu'au QG de l'ONU et remis une lettre sollicitant le soutien du secrétaire général Ban Ki-moon à l'adhésion d'un Etat de Palestine.

En dépit de toutes les pressions israéliennes et américaines, pour l'en dissuader, M. Abbas présentera la demande d'adhésion à part entière comme Etat membre au secrétaire général Ban Ki qui la transmettra ensuite pour examen au Conseil de sécurité. Le vote ne devrait pas intervenir avant plusieurs semaines, mais les Palestiniens se sont dits prêts à attendre qu'il statue avant d'étudier des alternatives.

Le président Abbas donnera du temps au Conseil de sécurité pour examiner notre demande d'admission à part entière.

Si nous considérons qu'il y a eu un délai injustifié, nous irons à l'Assemblée générale, a déclaré le négociateur palestinien Nabil Chaath.

Israël s'oppose à cette initiative arguant que la reconnaissance d'un Etat palestinien se faire sans son accord, obtenu par négociations.

Mercredi, à la tribune de l'ONU, Barack Obama a qualifié la demande palestinienne de raccourci illusoire. Les Etats-Unis ont prévenu qu'ils opposeront leur veto au Conseil de sécurité si nécessaire.

En revanche, Nicolas Sarkozy a demandé par téléphone à l'Assemblée générale d'accorder à la Palestine le tatut intermédiaire d'Etat observateur à l'ONU, parallèlement à des négociations israélo-palestiniennes pour parvenir à un accord de paix définitif. Les pourparlers de paix sont au point mort depuis près d'un an.

Selon le conseiller diplomatique de M. Abbas, Majdi al-Khaldi, les Palestiniens espèrent obtenir plus de neuf voix sur 15 nécessaires au Conseil de sécurité pour valider une demande d'adhésion,  ce qui forcerait les Etats-Unis à recourir au veto.