Côte d'Ivoire : réunion à Nouakchott pour des solutions politiques

Cinq chefs d'État africains se sont réunis avec des dirigeants de l'ONU et de l'Union Africaine en Mauritanie.

Ils présenteront leurs conclusions à Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo pour sortir de la crise née de l'élection présidentielle du 28 novembre.

Actuellement, on assiste à un regain de violences à Abidjan. Trois partisans d'Alassane Ouattara, président reconnu par la majorité de la communauté internationale, ont été tués samedi par les forces de sécurité loyales au président sortant Laurent Gbagbo. Les répercussions négatives

de cette crise affectent durement le peuple ivoirien frère, la sous-région, et l'Afrique dans son ensemble, a déploré vivement le président mauritanien Ould Abdel Aziz. Il espère aboutir à une issue pacifique qui préserve la paix, la stabilité et la démocratie en Côte d'Ivoire et renforce l'unité et la cohésion du peuple ivoirien.

Malheureusement, les deux camps ont émis de sérieuses réserves quant à la composition du panel et ses chances de réussites. Laurent Gbagbo et ses partisans ne tolèrent pas la présence de Blaise Compaoré, accusé d'avoir pris fait et cause pour Alassane Ouattara. Guillaume Soro, Premier ministre d'Alassane Ouattara, ne croit pas à la médiation. Laurent Gbagbo n'acceptera jamais d'entendre qu'il a perdu les élections et qu'il doit céder le pouvoir, a-t-il redit, hier soir.
L'Union Africaine est finalement divisée pour reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara. L'Ouganda et l'Angola ont a estimé qu'il fallait prendre en compte les arguments de M. Gbagbo pour parvenir à une solution négociée, et surtout écarter toute idée d'intervention militaire pour le chasser du pouvoir comme envisagé par la Cédeao.