La Côte d'Ivoire sombre dans la violence

A Abidjan, affrontements entre partisans d'Alassane Ouattara et Forces de défense et de sécurité loyales à Gbagbo ont fait au moins 10 morts parmi les civils depuis lundi. Entre 10 et 15 gendarmes aurait été tué hier lors d'une embuscade dans le quartier pro-Ouattara d'Abobo.

Aujourd'hui à Zouan-Hounien, près de la frontière libérienne, des combats ont eu lieu après l'attaque d'un poste FDS par les Forces nouvelles (FN).

Selon, le porte-parole militaire des FN, le commissaire Seydou Ouattara, 80 FDS auraient été tués et une dizaine de combattants FN blessés.

Cet assaut est l'un des plus grave entre les opposants dans la région depuis le début de la crise née de la présidentielle de novembre.

Il survient dans la zone de confiance qui sépare les ex-belligérants depuis les affrontements de 2002-2003 qui ont suivi le putsch manqué des FN de septembre 2002. Ils sont désormais alliées à Alassane Ouattara, reconnu président par la communauté internationale.

Pour la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (ONUCI), une telle confrontation risque de constituer la reprise du conflit armé et donc une violation du cessez-le-feu. Elle aurait des conséquences graves pour le peuple ivoirien et même pour la sous-région et viendrait accroître davantage la tension que l'on note depuis la mi-décembre 2010 et qui a vivement augmenté ces derniers jours avec l'utilisation d'armes lourdes, souligne-la Mission de Paix en renouvelant son appel à la retenue pour éviter l'embrasement du pays et même au-delà. L.A