Syrie : Kobané, ville kurde aux mains de Daesh

Les djihadistes de Daech ont planté lundi leur drapeau noir en signe de victoire sur Kobané (Aïn al-Arab)  la 3e ville de Syrie, située à la frontière turque.

Ils ont d'abord pris trois quartiers de l'est avant d'étendre les combats au sud et à l'ouest, face à des combattants kurdes moins nombreux et moins bien armés qu'eux.

De même, la cité industrielle Maqtala al-Jadida et Kani Arabane, dans l'est de Kobané ont été prises en quelques heures. S'ils conquièrent totalement Kobané, les djihadistes s'assureront du contrôle sans discontinuité d'une longue bande de territoire à la frontière turque de Syrie.

Les batailles de rue se poursuivent. Il s'agit désormais d'une guérilla urbaine, a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) en ajoutant qu’au moins 700 civils terrorisés par la réputation de barbarie des djihadistes ont fui vers la Turquie.

Une journaliste de l'AFP sur place côté turc a rapporté que les avions de la coalition dirigée par les États-Unis ont de nouveau frappé mardi matin des positions tenues par Daech dans le sud-ouest de Kobané.

Cependant, selon un militant kurde, qui a précisé que Daech avait lancé l'assaut grâce à des kamikazes qui se sont fait exploser et confirmé les frappes de la coalition durant la nuit, ces bombardements n’aient eu que peu d'impact sur l'avancée des islamistes.

La coalition américano-arabe, a débuté des raids en Syrie le 23 septembre mais n'a mené qu'un nombre limité de frappes. Les raids sont insuffisants pour battre les terroristes au sol, a déploré un responsable kurde, réclamant des armes et des munitions.

Depuis le 16 septembre, l'offensive de Daech a déjà fait des centaines de morts dans les deux camps et poussé environ 300 000 habitants à fuir. 180 000 déplacés auraient trouvé refuge en Turquie.

Sur Twitter, les messages portant le mot-clé #SOSKOBANE se multiplient.

Des Kurdes de Turquie répondent à l’appel et se rendent vers la frontière syrienne pour combattre Dimanche, une combattante de 20 ans avait mené un attentat suicide contre une position de Daech à l'est de la ville, provoquant la mort de dizaines de djihadistes, selon des sources kurdes. La première kamikaze kurde recensée depuis le début des violences en Syrie en mars 2011. Si nécessaire, tous les combattants des YPG suivront son exemple, a averti le mouvement.

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