Syrie : France et Etats-Unis envisagent une intervention militaire

Le conflit syrien engagé entre Bachar al Assad et son peuple depuis le 15 mars 2011 a fait maintenant plus de 100 000 victimes.

Suite à l'utilisation de gaz toxique envers les civils, la communauté internationale est toujours divisée sur l'opportunité d'une intervention armée.

Les experts de l'ONU ont quitté Damas et sont actuellement au Liban. La délégation, menée par le Dr Ake Sellstrom, avait pour mission d' enquêter sur les allégations d'attaques à l’arme chimique contre le peuple syrien, commises par le régime de Bachar al-Assad selon l'opposition.

Treize inspecteurs ont collecté des échantillons et réuni des témoignages dans les banlieues de la capitale syrienne où a eu lieu la terrible attaque du 21 août*. Leur rapport devrait être connu dans les 15 jours.

Les États-Unis et la France ont déclaré se préparer à une opération militaire ciblée et rapide, en riposte à ce qui constitue une violation du droit international.

Les services de renseignements américains ont estimé pour leur part que le gouvernement syrien était seul en mesure d'avoir accès aux stocks de gaz neurotoxique du pays pour fabriquer et utiliser ces armes.

Barack Obama a invoqué le devoir d'agir des États-Unis, en tant que leader du monde, a-t-il insisté… Cependant, confronté à une opinion publique opposée à toute intervention militaire depuis l'échec de la guerre en Irak, le président américain a finalement décidé samedi d'attendre la consultation du Congrès le 9 septembre…en espérant le convaincre !

De son côté, le président français fut parmi les premiers à vouloir sanctionner au plus vite la Syrie après les attaques à l'arme chimique du 21 août. A l'origine, le gouvernement envisageait un simple débat le 4 septembre mais François Hollancde affronte, lui aussi, une pression politique pour la tenue d'un vote à l'Assemblée Nationale. De plus, il se retrouve actuellement en position de dépendance face à la décision des Etats-Unis, son principal allié depuis la défection de la Grande Bretagne. Pour motiver leur refus, les Britaniques invoquent également les conséquences humaines et économiques néfastes pour le pays que sa participation à la guerre en Irak a engendré.


*1 429 morts dont 426 enfants