17 octobre 2011 : Journée Mondiale du refus de la misère

La Journée Mondiale du refus de la misère 2011 a pour thème : Quelle école pour quelle société ?

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Le 17 octobre 1987, à l'appel du Père Joseph Wresinski, 100 000 défenseurs des Droits de l'Homme se sont rassemblés sur le Parvis du Trocadéro, à Paris, pour
Rendre hommage aux victimes de la faim, de la violence et de l'ignorance,
Dire leur refus de la misère et appeler l'humanité à s'unir pour faire respecter les Droits de l'Homme.  Proclamant ce message, à cette occasion sur le Parvis des Libertés et des Droits de l'Homme, là où fut signée, en 1948, la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme a été inaugurée une dalle où l'on peut y lire :

Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l'homme sont violés. S'unir pour les faire respecter est un devoir sacré.

Depuis le 17 octobre de chaque année, les plus pauvres et tous ceux qui refusent la misère et l'exclusion se rassemblent dans le monde entier afin de témoigner de leur solidarité et de leur engagement pour que la dignité et la liberté de tous soient respectées. Ainsi est née la Journée Mondiale du Refus de la Misère.

Le 17 octobre 1992, Monsieur Javier Perez de Cuellar, ancien Secrétaire général de l'ONU, au nom d'un groupe de personnalités internationales rassemblées dans le Comité pour la Journée Mondiale du Refus de la Misère, lance un appel pour la reconnaissance du 17 octobre.
Le 22 décembre 1992, le 17 octobre est proclamé Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté par l'assemblée genérale des Nations Unies.
Depuis, les initiatives pour célébrer cette journée n'ont cessé de se multiplier. Dans de nombreux lieux, des rassemblements se tiennent également le 17 de chaque mois.

manifestations sur http://refuserlamisere.org

Pourquoi une Journée mondiale du refus de la misère ?

Pour faire entendre la voix des plus démunis Faire entendre ceux qui sont habituellement réduits à leurs difficultés, voire en sont jugés responsables. "C’est notre journée. On peut exprimer ce que l’on a dans le cœur sans honte, sans gêne", dit une participante. La Journée mondiale du refus de la misère leur donne la parole, sur les conditions indignes qu’elles vivent, sur leurs résistances quotidiennes et leurs aspirations. On ne peut vaincre la misère qu’avec les premiers concernés.

Donner la parole aux personnes vivant dans la pauvreté et la prendre en compte.  Nous ne voulons pas seulement raconter notre vie ; nous voulons aussi participer , disent les plus pauvres. Toute personne aspire à être reconnue dans sa dignité égale à celle des autres et à participer à la construction du monde. De leur expérience de vie particulière, faite de souffrances mais aussi de luttes quotidiennes, les personnes pauvres tirent une connaissance. Celle-ci est indispensable à l’ensemble de la société pour bâtir plus de justice.

Pour mobiliser citoyens et responsables publics La misère est une violation des droits humains fondamentaux, elle n’est pas fatale, et peut être combattue et vaincue comme l’ont été l’esclavage et l’apartheid. En France en particulier, elle invite à comprendre comment chacun, là où il est, peut agir.

Un point d’appui pour une lutte de fond contre la misère ATD Quart Monde, à l’origine de cette journée, souhaite que les initiatives inspirées du message inscrit sur la Dalle du refus de la misère se multiplient de toutes parts à l’initiative d’associations, d’élus, de citoyens. ATD Quart Monde s’investit pour donner avec d’autres un écho particulier à cette journée, en l’honneur des personnes victimes de la misère, et pour une mobilisation de tous les défenseurs des droits de l’homme. Avec cette éthique, le 17 octobre est un point d’appui pour une dynamique du refus de la misère toute l’année.

Un message qui rassemble très largement Sur le Parvis des droits de l’homme et des libertés, Joseph Wresinski, fondateur d’ATD Quart Monde inaugure une dalle où figure cette inscription : « Le 17 octobre 1987, des défenseurs des droits de l’homme et du citoyen de tous pays se sont rassemblés sur ce parvis. Ils ont rendu hommage aux victimes de la faim, de l’ignorance et de la violence. Ils ont affirmé leur conviction que la misère n’est pas fatale. Ils ont proclamé leur solidarité avec ceux qui luttent à travers le monde pour la détruire.