Dimanche 23 octobre 2011 à 10h : finale du mondial de Rugby en Black & White

Pour la finale du Mondial de Rugby 2011, qu'ils joueront contre la France, chez eux à l'Eden Park d'Auckland à 10h, heure française… ce dimanche 23 octobre,

les All Blacks ont misé sur l'expérience et les repères communs accumulés durant la Coupe du monde pour tenter de remporter face au XV France leur deuxième titre, après celui de 1987.


Graham Henry pourra compter sur une équipe chevronnée, à l'instar de son capitaine Richie McCaw, qui disputera son 103e match officiel aux couleurs des Blacks.

Deux jeunes joueurs seront toutefois présents : Israel Dagg à l'arrière et Aaron Cruden à l'ouverture.
L'entraîneur néo-zélandais alignera donc contre la France l'équipe qui a triomphé en demi-finale face à l'Australie (20-6) avec un seul changement : Adam Thompson remplacera Victor Vito sur le banc.
Pour les joueurs, il s'agit du match le plus important de leur carrière et bien évidemment, il existe une grande excitation par rapport à tout ce que cela implique, souligne Graham Henry. Disputer une finale de Coupe du monde devant notre public va être quelque chose de grand et de très spécial pour l'équipe, comme pour les supporters, a-t-il ajouté .

L'équipe:

15-Israel Dagg, 14-Cory Jane, 13-Conrad Smith, 12-Ma'a Nonu, 11-Richard Kahui, 10-Aaron Cruden, 9-Piri Weepu, 8-Kieran Read, 7-Richie McCaw (capitaine), 6-Jerome Kaino, 5-Sam Whitelock, 4-Brad Thorn, 3-Owen Franks, 2-Keven Mealamu, 1-Tony Woodcock

Remplaçants : 16-Andrew Hore, 17-Ben Franks, 18-Ali Williams, 19-Adam Thomson, 20-Andy Ellis, 21-Stephen Donald, 22-Sonny Bill Williams

Si le XV de France, donné largement perdant par la presse néo-zélandaise…
Chut ! Le défilé est prêt, mais attention à la poisse, titrait mardi matin le New Zealand Herald. Lundi, les principaux journaux du pays s'étaient montrés, comme de coutume, particulièrement virulents à l'égard des Français, ces Dindons ne méritant me pas leur place en finale.

Les joueurs All Blacks, eux, ne pavoisent pas…encore. Comme l'entraîneur Graham Henry, qui a témoigné lundi de son respect, les joueurs néo-zélandais restent réservés à l'égard de leur adversaire.
Pour les Français, c'est facile, tout le monde les donne perdants. Quand on vous dit ça, en tant que sportif, la motivation se trouve toute seule. Pour nous, il faut qu'on prenne conscience du défi qui nous attend a souligné le centre Conrad Smith.
Ils nous ont déjà rendu la tâche…difficile…, a rappelé l'entraîneur-adjoint, Wayne Smith.
Je me souviens de 1999, on avait joué contre la France lors du dernier match à l'Athletic Park de Wellington et il me semble qu'on avait gagné 54 à 7. Deux mois plus tard, la France a remporté une victoire énorme en demi-finale" du Mondial (43-31), a poursuivi l'adjoint de Graham Henry.
Ce statut de bête noire imprévisible après les victoires en demi-finale en 1999 et en quart de finale en 2007 (20-18) renforce la détermination des All Blacks. On se prépare bien parce qu'il y a toujours un peu de peur par rapport à ce qu'ils peuvent sortir contre nous, a expliqué Conrad Smith.

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En face, les Français se taisent ! La journée de mardi était fermée à la presse, comme celle de lundi.
Marc Lièvremont, dont les commentaires sur ses sales gosses de joueurs, sortis malgré les consignes samedi soir après la victoire (9-8) contre le pays de Galles, ont exaspéré certains des intéressés, a annoncé mercredi le XV de départ pour la finale : le sélectionneur a décidé d'aligner les mêmes joueurs qu'en quart et en demi-finale pour affronter la Nouvelle-Zélande en finale de la Coupe du monde.

Composition de l'équipe :

15-Maxime Médard, 14-Vincent Clerc, 13-Aurélien Rougerie, 12-Maxime Mermoz, 11-Alexis Palisson, 10-Morgan Parra, 9-Dimitri Yachvili, 8-Imanol Harinordoquy, 7-Julien Bonnaire, 6-Thierry Dusautoir (capitaine), 5- Lionel Nallet, 4-Pascal Papé, 3-Nicolas Mas, 2- William Servat, 1-Jean-Baptiste Poux.

Ce rendez-vous ultime face aux All Blacks, estampillés meilleure équipe du monde, devant son public de l'Eden Park, c'était la finale rêvée depuis des années, estime Yachvili (31 ans, 57 sélections).
Dimitri Yachvili avait pris l'ascendant sur son concurrent et livré une excellente prestation en quart de finale face à l'Angleterre (19-12). Le joueur est particulièrement encensé par ses adversaires.
On a vu pendant la compétition que c'était leur vrai meneur de jeu. On sait qu'il prend beaucoup de leur jeu au pied et qu'il les met en bonne position sur le terrain. Il prend aussi de bonnes décisions, estime le demi de mêlée des All Blacks, Andy Ellis.

Shaun Edwards, l'entraîneur-adjoint, en charge de la défense du pays de Galles battu (9-8) en demi-finale, est allé plus loin : Si un jour il décide d'être un entraîneur, il sera un grand entraîneur. Pour moi, c'est un gars qui comprend totalement le jeu, c'est un joueur très intelligent. Il calcule tout pour avoir un temps d'avance, voire deux ou trois parfois. Il est déjà un entraîneur sur le terrain, a-t-il déclaré.
Mais sur le plan collectif, le XV de France est critiqué de toutes parts. Et dimanche à l'Eden Park, les Français vont jouer contre les Néo-Zélandais, et peut-être contre la terre entière, avance Yachvili.
Si la presse néo-zélandaise ne leur accorde aucune chance de gagner, la presse française, très critique également n'est pas en reste… comme certains anciens internationaux devenus consultants. La jalousie, la réussite rend parfois très méchant, ironise Yachvili.
De ce sentiment du seul contre tous, le XV de France entend tirer parti face à des Néo-Zélandais qui courent après le titre mondial depuis 1987.
En Coupe du Monde, on leur a souvent volé un peu leur place, rappelle-t-il. Il y aura beaucoup de pression, peut-être un peu plus sur leurs épaules que sur les nôtres vu que parait-il, on est là par hasard.

Les Bleus, qui joueront la finale revêtus d'un maillot blanc, n'ont pas encore dit leur dernier mot…