28 mars 2014 : 14e Journée nationale du Sommeil

La Journée du Sommeil a été instaurée à l'initiative l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (l'INSV). Le principal objectif est de faire prendre conscience que le sommeil et ses pathologies représentent un enjeu santé publique.

Depuis 12 ans l'INSV s'investit pour que le sommeil soit reconnu comme un facteur essentiel de qualité de vie. Interface de communication et de prévention, L’INSV regroupe l'ensemble des spécialistes. Partout en France, à l'occasion de cette journée, des centres spécialisés accueillent le public, pour informer sur les (bonnes) conditions du sommeil, les troubles et les traitements… avec la participation d'associations de malades et professionnels d'éducation pour la santé. Conférences, projection de films, remise de brochures d’information, expositions, ateliers sont proposés selon les sites dans une quarantaine de ville.

Programme : www.institut-sommeil-vigilance.org

Sommeil et transport, le thème 2014 a été retenu pour étudier les interactions et les habitudes de la population active :

Quel est le sommeil de ceux qui se déplacent chaque jour pour aller travailler ? Le choix du mode de transport a-t-il une influence sur la qualité ou la durée de nos nuits ? Peut-on récupérer une nuit trop courte dans les transports en commun ? Les automobilistes quotidiens ont-ils conscience de l’effet de leurs nuits sur leur vigilance ?

Dormir… occupe presque un tiers de notre vie

Notre sommeil est l'unique moyen de récupérer nos capacités physiques et psychiques. Il doit s’adapter à nos obligations quotidiennes : horaires de travail, rythme des enfants, du conjoint, soirée prolongée sympathique… Chacun trouve ainsi un compromis entre horloge biologique de sommeil et organisation de sa vie.

La durée de sommeil nécessaire est extrêmement variable

Certains sont de grands dormeurs (de 9 h jusqu'à 12h par nuit !), d’autres sont des petits dormeurs (6 h ou moins). Dans ce domaine, le record est détenu par un Australien qui se contente de 3h30 par nuit. La durée de sommeil idéale est celle avec laquelle on se sent bien le lendemain. À vous de trouver la vôtre : bien se connaître est très important pour ne pas malmener son sommeil. Les répercussions sur la santé peuvent être nombreuses : prise de poids, diabète, augmentation de la douleur, dépression, aggravation des troubles respiratoires et cardiovasculaires, endormissements au volant ou au travail, difficultés relationnelles… Sévère dans 6 à 9 % des cas, l’insomnie chronique touche près de 20 % de la population française. En dehors de conséquences économique évidentes dues à une baisse d’efficacité, entrainant consultations médicales, arrêts de travail voire accidents et hospitalisations, l'insomnie est largement responsable d'une consommation excessive d’hypnotiques et de tranquillisants, qui place notre pays en tête des consommateurs de cette catégorie de médicaments en Occident.

http://www.reseau-morphee.fr/

Les troubles du sommeil ne sont pas une fatalité

Peu et/ou mal informées, beaucoup de personnes atteintes de troubles du sommeil considèrent qu'il faut s'y habituer… Plus de la moitié n'en ont même jamais parlé. Dans l'idéal, le médecin traitant devrait être l'interlocuteur privilégié, pour le sommeil comme pour les questions de santé.

L'INSV a publié un Livre Blanc intitulé Sommeil : un enjeu de santé publique, d'abord destiné aux pouvoirs publics ou acteurs économiques concernés par le sommeil, des extraits sur les conséquences économiques du manque de sommeil sont consultables par téléchargement, gratuitement ici, ainsi qu'un Passeport pour le sommeil, destiné à tous ceux que le sujet intéresse ou… préoccupe.

Le Centre du sommeil et de la vigilance de l’Hôtel-Dieu, l’Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA) s’associent à cette journée pour présenter leurs travaux. L’unité fatigue et vigilance de l’IRBA étudie depuis10 ans les conséquences physiologiques des altérations du cycle veille/sommeil induites par les opérations militaires. L’état-major de la Marine a constaté que sur les bâtiments fonctionnels 24 h /24 en travail posté, un éveil prolongé dans environnement faiblement éclairé et confiné induisent somnolence diurne et mauvais sommeil et touchent jusqu’à 35 % des marins…

Messieurs les Anglais, dormez les premiers !

Nos amis anglo-saxons ont souvent un temps d'avance sur nous... ils ont célébré leur World Sleep Day le 14 mars !