10 septembre 2013 : 11e Journée mondiale de prévention du suicide

Décidée à l'origine par L’OMS et l'AIPS qui réclament de meilleurs traitements et un suivi pour les personnes rescapées d'une tentative de suicide, la Journée Mondiale du 10 septembre a pour but d'attirer l’attention des Etats, de l'opinion mondiale et de lancer un appel en faveur de l’action. Les organisateurs insistent pour reconnaître que la prévention du suicide concerne chacun.

Quelques chiffres :

20 tentatives ou plus pour un décès par suicide.

3 000 personnes chaque jour... soit plus d'un million de vies perdues par an ! Un coût économique estimé en milliards de dollars.

Le taux de suicide a augmenté de 60 % durant les 50 dernières années. Si rien ne change, les prévisions projettent 1,5 million/an d’ici 2020.

Réussir à combattre ce fléau, en grande partie évitable, ne relève pas seulement des experts, c'est pourquoi les associations entendent susciter engagement et action à l’échelle

mondiale en faveur de la prévention du suicide.


Toutes les bonnes volontés sont incitées à prendre une part active face à ce qui devient un énorme problème de santé publique, notamment en lançant de nouvelles initiatives de proximité.

Les organismes attendent également des médias un discours moins sensationnaliste sur le sujet lorsqu'il survient dans l'actualité…

http://www.infosuicide.org

Carte du taux de suicide dans le monde pour 100 000 habitants :

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Contrairement aux préjugés sur l'Occident, c'est en Asie que l'on se suicide le plus.

Selon une étude de Technologia, cabinet de prévention des risques professionnels, près d'un actif sur trois, en France, a déjà pensé au suicide : 27% y ont déjà pensé et 3% estiment y avoir pensé souvent.

L'enquête a été réalisée sur internet du 30 juillet au 20 août 2013 auprès d'un échantillon de 1 000 personnes représentatives de la population active, selon la méthode des quotas.
Technologia, est notamment intervenu chez France Telecom après la vague de suicides de 2008-2009 et a été l'un des initiateurs de l'appel des 44, lancé en mai 2012 dans Libération*

12% rapportent avoir été confrontés au suicide au cours des 12 derniers mois, via un membre de leur famille (27%), un ami (32%), un collègue (37%) un voisin (8%) ou autre (6%).
Selon les dernières données de l'Insee, avec plus de 10 000 morts par an et 200 000 tentatives estimées, la France affiche un taux de suicides de 14,7 pour 100 000 habitants, supérieur de plus de 4 points à la moyenne de l'Union européenne (10,2 pour 100 000). 69% des personnes interrogées en attribuent la cause à la crise économique du pays et 87 % pensent que les pouvoirs publics n'ont pas pris la mesure de la situation. Mais seuls 28% ont conscience que le taux de suicide du pays est au dessus de la moyenne…
Au travail, 15% des actifs rapportent que leur entreprise a été confrontée à une crise suicidaire depuis cinq ans. Pour 63%, la réponse de l'employeur est inadaptée (30% pas du tout adaptée, et 33% plutôt pas adaptée) et 40% estiment que de tels évènements ont des répercussions négatives dans l'entreprise.

*44 personnalités de la santé et la recherche, syndicalistes ou intellectuels ont rédigé une pétition réclamant la création d'un observatoire du suicide. Il devrait être officiellement lancé ce mardi par la ministre des Affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine.

Avec un taux de 14,7, la France, détient la triste gloire de devancer de plus de 4 points la moyenne de l'Union Européenne : 10,7 pour 100 000.

Pour lutter contre l'indifférence, au Québec, l'association nationale de prévention du suicide a mis en ligne des vidéos de sensibilisation sur www.tesimportant.com et appel aux dons sur www.urgentdagir.com