Ile d’Oléron : la justice a autorisé le coq Maurice à continuer de chanter

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Maurice, le coq d'une habitante de l’île d’Oléron, était accusé par des voisins d’être une nuisance sonore était accusé par des voisins d’être une nuisance sonore.

Les plaignants, un couple d’agriculteurs retraités et propriétaires d’une résidence de vacances à Saint-Pierre-d’Oléron, exigeaient de faire taire l’animal sous 15 jours et réclamaient son éloignement !

Mais le tribunal correctionnel de Rochefort (17) a tranché ce 5 septembre en faveur du gallinacé : il a été autorisé à poursuivre son cocorico matinal.

Le tribunal a également ordonné de verser à Corinne Fesseau, la propriétaire de Maurice 1 000 € de dommages et intérêts, ainsi que le paiement de ses frais de justice, a annoncé aux médias, son avocat, Maître Julien Papineau.

Devenu célèbre jusqu’à l’étranger bien malgré lui, Maurice aura donc profité de quelques graines de justice qui, finalement n’existe pas seulement à l’état de concept dans l’hexagone… Doit-on interdire aussi le chant des tourterelles, le bruit de la mer ou le cri des mouettes ? s’insurgeaient les internautes.

Une pétition pour défendre Maurice avait d’ailleurs réuni plus de 140 000 signatures et l’affaire du coq accusé de trouble de voisinage avait connu un retentissement international.

Ruralité contre urbanité

Dans un pays qui a pour symbole national un coq, cette controverse souligne ce lien inébranlable qui connecte la France à son passé agricole, la représente comme un lieu où la vie de la ferme et les valeurs de simplicité sont exaltées… souligne avec grande éloquence The New York Times.

A Londres, The Telegraph souligne que les bruits de la campagne ont déjà fait la une cette année. Et rappelle ainsi l’initiative du maire de Gajac, Bruno Dionis du Séjour qui avait demandé aux parlementaires français d’inscrire les sons ruraux, comme le chant du coq, la cloche de l’église ou le meuglement des vaches, au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco.

De même, Pierre Morel-Á-l’Huissier (LR) avait proposé en juillet une loi en faveur d’une notion de patrimoine sensoriel inhérent à la campagne, un inventaire qui épargneraient ces sons d’un semblable… procès !