Bayonne : une mosquée prise pour cible. 2 blessés par balles. Le tireur arrêté

Ce 28 octobre vers 15h30, la mosquée de Bayonne (64) a été la cible de tirs. 2 personnes ont été grièvement blessées…

Selon le maire de la ville qui s'est rendu immédiatement sur place, l’homme a d’abord tenté d'incendier la porte latérale de la mosquée.

Il a été surpris par 2 fidèles qui préparaient la salle pour la prière de 16h30… et leur a tiré dessus.

Les victimes, des hommes de 74 et 78 ans, ont été hospitalisées en réanimation*.

Elles ont été touchées, l'une au cou, l'autre au thorax et au bras, a raconté le maire à l'AFP.

Dans un communiqué, la préfecture des Pyrénées atlantiques a ajouté que l'homme est reparti en incendiant une voiture…

Le tireur est âgé de 84 ans. C’est un ancien candidat du Front national aux élections locales en 2015. il a été écarté du parti après  a tenu à préciser Jacques Leclercq, délégué adjoint du Rassemblement national.

Claude S a été rapidement interpellé à son domicile à Saint-Martin-de-Seignanx (40). L’équipe de déminage a trouvé sur place une arme de poing.

Le suspect a reconnu les faits. Il a été placé en garde à vue pour tentatives d'assassinats, a indiqué Marc Mariée, procureur de Bayonne.

La police judiciaire a été saisie de l'enquête. Selon Mike Bresson, adjoint à la mairie de la commune, Claude S était connu et fui pour ses violents excès verbaux… Il donnait l'apparence de quelqu'un de psychologiquement perturbé Il n'aimait pas les gens de gauche, du centre et peu ceux de droite, a-t-il résumé.

La semaine dernière il avait adressé une lettre rageuse au bâtonnier de Bayonne et au procureur de Dax, avec copie au quotidien Sud-Ouest. En raison de son caractère discriminatoire et xénophobe, le journal ne l’a pas publié.

Emmanuel Macron a reçu les responsables du Conseil français du culte musulman (CFCM)à l'Élysée. Le président a condamné avec fermeté l'attaque odieuse et affirmé que tout sera mis en œuvre pour protéger nos compatriotes de confession musulmane. La République ne tolérera jamais la haine, a-t-il conclut.

L’attentat commis contre la mosquée de Bayonne est un acte inqualifiable absolument contraire à toutes les valeurs portées par notre mouvement, a assuré Marine Le Pen, leader du RN. Ces crimes doivent être traités avec la sévérité la plus totale, a-t-elle préconisé.

Le ministre de l'Intérieur, en a profité pour saluer le grand professionnalisme et la réactivité de la police nationale.

Christophe Castaner s’est entretenu au téléphone avec le président de l'association des musulmans de la Côte Basque ainsi qu'avec recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubaker. Les échanges ont porté sur l'importance de combattre les extrémismes

S'en prendre à un lieu de culte, à une mosquée, à des fidèles, c'est un acte odieux que nous condamnons évidemment avec beaucoup de fermeté, a déclaré Laurent Nuñez, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur qui s’est rendu sur place afin de rencontrer responsables musulmans et policiers.

C'est un acte qui ne peut pas avoir de place dans notre République, qui garantit la liberté des cultes et des croyances, a-t-il insisté.


*Pour l’un d’eux, le pronostic vital reste encore réservé…