Estelle Mouzin : l'enquête décolalisée à Paris, la piste Fourniret reconsidérée

Après la réouverture de la piste du tueur en série Michel Fourniret, la Cour de cassation a accepté ce 25 juillet de dépayser l’enquête sur la disparition d’Estelle Mouzin de Meaux à Paris.

La requête de la procureure générale de Paris était motivée  par le souci de favoriser la manifestation de la vérité.

En janvier 2003, à l’heure où elle devait rentrer de l’école, la petite fille de 9 ans n’est jamais arrivée jusque chez elle à Guermantes. Elle avait disparu, comme évaporée. A ce jour son corps n’a pas été retrouvé… Depuis plus de 16 ans, son père multiplie inlassablement les recherches afin de savoir ce qui a pu se passer.

Michel Fourniret, 76 ans, a été condamné en 2008 à la prison à perpétuité pour 7 meurtres. En février 2018, il avoue également avoir tué Joanna Parrish et Marie-Angèle Domece, 2 autres jeunes femmes disparues dans les années 1990 dans l’Yonne.

Pour Estelle, l’hypothèse que Michel Fourniret soit impliqué a été plusieurs fois été explorée, en vain. Il avait toujours nié être lié à cette disparition. Début 2007, la police l’avait mis hors de cause. En 2013, l’expertise de milliers de poils et cheveux prélevés dans sa voiture n’avait pas non plus permis de trouver de trace d’Estelle. Interrogé par les enquêteurs fin 2017, le tueur avait une nouvelle fois affirmé n’avoir rien à voir avec l’affaire Mouzin.

Pourtant, en mars 2018 face à la magistrate parisienne chargée de mener les investigations, l’ogre des Ardennes avait livré des aveux en creux, a fait savoir Maître Corinne Hermann l’une des avocates d’Eric Mouzin, le papa d’Estelle qui se bat depuis des années pour que cette piste soit davantage explorée…  D’ailleurs Eric Mouzin a attaqué l’Etat pour faute lourde en raison de la mauvaise gestion du dossier de la disparition de sa fille.