Reconstitution du meurtre d’Alexia Daval : le mari avoue… tout !

La reconstitution judiciaire du meurtre d'Alexia Daval par son mari Jonathan eu lieu entre 5 h et midi ce 17 juin.

Elle a commencé rue Sonjour, à Gray-la-ville dans la maison du couple et s'est poursuivie dans le bois Velet-Esmoulins où la dépouille, partiellement brûlée, de la jeune femme avait été découverte par une patrouille de militaires en octobre 2017.

Jonathan Daval a mimé les gestes de la dramatique soirée qui a abouti au meurtre de sa femme. Il a reconnu l’avoir frappé au visage avant de l'étrangler. Devant l'insistance des parents d'Alexia Daval pour connaître la vérité, il a finalement admis avoir partiellement brûlé le corps de la victime.

C'est une bonne journée pour la défense des parties civiles et pour la vérité, a déclaré Me Jean-Marc Florand, avocatl des parents. Il aura fallu le savoir-faire d'Isabelle Fouillot, (maman d’Alexia), associé à l’habileté du juge, pour que la situation se débloque, a ajouté Me Gilles-Jean Portejoie, avocat des parties civiles. La justice, quelquefois, c'est de la psychologie, a-t-il résumé. Nous voulions la vérité, nous l'avons eue, a simplement dit avec émotion la mère d’Alexia présente lors de cette reconstitution. 

L'impact de la crémation sur une cour d'assises serait très négative, a jugé Jean Marc Florand, avocat de la famille d’Alexia. Dans une civilisation judéo-chrétienne où la crémation non volontaire du corps est considérée comme un sacrilège et une épreuve supplémentaire infligée à l’entourage de la victime, a-t-il expliqué.

L’éventualité d’une complicité a été définitivement écartée, il n'y a plus de zone d'ombre dans ce dossier, a affirmé en conférence de presse, le procureur, Etienne Manteaux avant d’indiquer que le procès pourrait avoir lieu au plus tôt au 2e semestre 2020.

La cour d'Assises de Haute-Saône devra trancher sur un débat juridique : aura-t-elle à juger un homicide volontaire commis sur son conjoint, entraînant une réclusion à perpétuité, ou se prononcer sur des actes de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, comme le soutient encore et toujours Jonathan Daval ?