Gilets jaunes : l’ONU épingle la France sur l'usage excessif de la force

Dans son discours de ce 6 mars devant le Conseil des droits de l'Homme à Genève, la Haut-Commissaire de l'ONU, Michelle Bachelet, ancienne présidente du Chili, a demandé urgemment à la France une enquête approfondie sur tous les cas d'usage excessif de la force pendant les manifestations des Gilets jaunes.

En dénonçant, les répressions violentes lors des manifestations au Soudan, au Zimbabwe et en Haïti, Michelle Bachelet a souligné que les inégalités touchent tous les pays.

Même dans des États prospères, des gens se sentent exclus des bénéfices du développement et privés de droits économiques et sociaux, a-t-elle insisté. Michelle Bachelet a encouragé le gouvernement français à poursuivre le dialogue…

Des manifestants affirment avoir été blessés par des tirs de lanceur de balle de défense (LBD), une arme qui suscite de vives controverses.

Évidemment nous suivrons les recommandations de l'ONU avec la diligence nécessaire, a déclaré Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement. Des enquêtes ont été ouvertes, à chaque fois que nécessaire, a-t-il rappelé. Il est tout de même étonnant de se retrouver cité dans une liste entre le Venezuela et Haïti, où il y a eu de nombreux morts… s’est-il offusqué.

A la date du 1er mars, l'IGPN a été saisie 162 cas d’accusations de violences policières, depuis le début du mouvement de contestation.

On n'a pas attendu l'ONU pour faire la lumière sur les faits de violence, s’est défendu à son tour le Premier ministre Édouard Philippe sur BFMTV. En France, on a un État de droit, a-t-il martelé. Il faudra expliquer à Madame le Haut-Commissaire l'ensemble des faits d'extrême violence, notamment contre les forces de l'ordre ou les biens publics, a fait valoir Edouard Philippe.