Paris : Manifestation du 1er mai détournée par les casseurs - 183 arrestations

1 200 hommes  cagoulés ont causé de multiples dégradations dans le cortège parisien du 1er-Mai.

Partie vers 15 h, la manifestation syndicale a très rapidement été bloquée par un millier de black blocs.

Un nombre élevé inédit estime la préfecture de police qui les a recensés. Le défilé, qui a rassemblé entre 25 000 et 55 000 personnes, n'a pas pu se dérouler comme prévu…

Les casseurs décrédibilisent tout… 31 commerces ont été dégradés dont 2 incendiés, 6 véhicules ont flambé et 10 autres ont été vandalisés.

Selon le préfet de police, Michel Delpuech, à l’antenne de France Inter ce 2 mai, sur les 183 personnes interpellées, 109 personnes étaient toujours en garde à vue. 4 personnes seulement ont été légèrement blessées dont un CRS qui a reçu un pavé dans le dos, a-t-il indiqué.

Les casseurs ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre qui ont riposté par des gaz lacrymogènes et des lanceurs d'eau pour les disperser.

Changement d'itinéraire pour les syndicats

Face à l'impossibilité pour la manifestation syndicale de se dérouler comme prévu, le préfet de police de Paris a obligé les organisateurs - CGT, Solidaires, la FSU et des fédérations franciliennes de FO - à modifier l'itinéraire, ce qu'ils ont fait.

A plusieurs reprises, la préfecture de police nous a demandé d'arrêter la manifestation… Ce qu'on a refusé, rapporte Éric Beynel, porte-parole de Solidaires Nous n'avions pas de raison de ne pas aller jusqu'au bout.

De son côté, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT,  a critiqué la gestion des débordements par les autorités. Il a réclamé des explications au préfet et au ministre de l'Intérieur. C'est à eux de prendre les mesures pour que de telles choses ne se passent pas, a-t-il fustigé.

Dans les rues touristiques du Quartier latin, une centaine de jeunes, dont certains cagoulés, ont continué à manifester : On en a marre de ce système capitaliste qui détruit tout, de la répression policière brutale. On veut un changement radica : de l'écologie, de l'altermondialisme, a déclaré l'AFP, un étudiant de 19 ans, souhaitant rester anonyme.

Sur Twitter, le président Macron a condamné, avec une absolue fermeté les violences qui ont dévoyé les cortèges du 1er mai. Dans un communiqué, le Premier ministre, Édouard Philippe, a renchérit en dénonçant l'irresponsabilité des discours radicaux qui encouragent de tels agissements.