ND des Landes : 2 500 gendarmes déployés pour 300 irréductibles

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Près de 3 mois après l'abandon du projet d'aéroport, les forces de l'ordre ont déclenché, ce 9 avril à l’aube, une vaste entreprise d’expulsion contre 300 occupants radicaux de terrains dans la zone à défendre de Notre-Dame-des-Landes.  

Sous l'autorité de la préfète de Loire-Atlantique, l'opération de gendarmerie nationale vient mettre à exécution des décisions de justice, a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué (…)Dès le commencement, les médias ont été tenus à l'écart… a constaté l’AFP.

25 escadrons de gendarmes ont été mobilisés, soit 2 500 militaires. Il sera maintenue tant qu'il sera nécessaire !, a insisté Gérard Collomb sur Europe 1

Un dispositif de grande ampleur et quelques affrontements

Dès 3h30 au sud avant 4h au nord, des files de camions stationnés sur un côté ont bloqué les accès principaux à la route 281 : l’ex-route des chicanes, symbole du retour à l'état de droit.

Il s’agit de démanteler certains des 97 squats recensé et d’évacuer les zadistes n'ayant pas régularisé leur situation, c’est-à-dire en déclarant un projet agricole individuel, par exemple.

Préférant une gestion collective et la possibilité de mener d’autres activités, la majorité des 300 personnes sur place ne l'ont pas fait…

Pour tenir tête aux autorités, les zadistes ont appelé leurs militants à converger vers la ZAD. Face à ce qu'ils qualifient d’ouragan gouvernemental, ils comptent mener une résistance physique et déterminée. Des rassemblements de protestations et de soutiens sont prévus dans l’après midi à Nantes et à Rennes.

En réponse à des jets de projectiles de la part des occupants, les gardes mobiles ont tiré des grenades lacrymogènes et sifflantes. Un gendarme a été blessé à l’œil et une personne a été interpellée.

A l'automne 2012,  l’opération César, dernière tentative d'évacuation massive des occupants, avait été un véritable fiasco malgré la mobilisation de plus d'un millier de gendarmes et policiers.