Clermont Ferrand : 2 000 personnes défilent pour Fiona

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Dimanche 6 octobre à Clermont Ferrand, pour la marche blanche prévue en hommage à Fiona, plus de 2 000 personnes ont répondu présent derrière Nicolas Chafoulais, son père. Les fleuristes de la ville avaient offert les roses et les habitants sont venus… Pour eux, c'était leur place : il était normal d'être là…pour elle !

Rassemblé place de Jaude, le cortège a mis 1h15 pour rejoindre dans le calme la rue Goncourt, où vivait Fiona, 5 ans, disparue le 11 mai dernier.

Après 4 mois de mensonges, Cécile Bourgeon, sa mère, avait avoué le décès de l'enfant, accusant son compagnon Berkane Maklouf de l'avoir frappé… Deux semaines après, le corps n'a toujours pas été découvert. Selon sa mère, le couple l'aurait mis nu en terre, en bordure d'une forêt près du lac d'Aydat. Lors des premières fouilles réalisées en leur présence juste après ces aveux, ni Cécile Bourgeon, ni Berkane Maklouf, n'ont pu retrouver le lieu de sépulture improvisée et ils sont inlassablement revenu autour du même rond-point.

Face à l'étendue du territoire où le corps a pu être enseveli, les recherches ont du être suspendues même si l'exhumation demeure la priorité des enquêteurs. Rechercher ce corps n'est pas une cause perdue, loin de là, déclare dans Le Parisien, Michel Sapanet, chef du service de médecine légale au centre hospitalier universitaire de Poitiers. On a toutes les chances de récupérer des indices utiles pour comprendre les circonstances de la mort. Les juges d'instruction veulent réentendre la mère et le beau-père de Fiona, Berkane Maklouf. Avant de poursuivre, il faut reprendre des auditions complètes, a justifié vendredi le procureur de Clermont-Ferrand, Pierre Sennès. L'interrogatoire précis et complet de Cécile Bourgeon et Berkane Maklouf, mis en examen tous les deux, devrait avoir lieu dans la semaine.  

En attendant de retrouver la dépouille et de pouvoir l'enterrer dignement, d'autres rassemblements à la mémoire de Fiona, organisés notamment grâce aux réseaux sociaux, ont également eu lieu ce dimanche à Paris, Rouen, Marseille et Brive-la-Gaillarde.

Si triste, si digne et réservé, le père de la petite fille, a tenu à exprimer sa gratitude pour ces soutiens au micro de l'organisatrice, à Clermont-Ferrand. Merci à ceux qui sont venus, a-t-il simplement dit timidement. Soutenu par son avocat, Nicolas Chafoulais, réclame actuellement la garde d'Eva, 2 ans, sa deuxième fille et la petite sœur de Fiona.