Syrie : Reprise des bombardements à Deraa

Bachar el-Assad a repris le contrôle d’une trentaine de villes rebelles dans la province de Deraa, dans le sud de la Syrie après avoir consolidé son pouvoir sur Damas et sa région.

Les bombardements ont redoublé ce 4 juillet au soir après l’annonce par les rebelles de l’échec des négociations avec la Russie.

Les raids aériens ont visé plusieurs localités, avec une intensité inégalée, constate l'OSDH (Observatoire syrien des droits de l'homme).

La trêve n’aura duré que 4 jours. Selon le porte-parole d’un groupe rebelle, les Russes voulaient qu’ils abandonnent leur artillerie lourde en une seule fois. Or, les insurgés n’acceptent qu’un désarmement progressif. Moscou demandait également qu’ils rejoignent la vie civile ou s’enrôlent dans les forces gouvernementales antijihadistes.


Depuis le 19 juin dernier, l'offensive a déjà fait au moins 270 000 déplacés, s’alarme l’ONU. Certains ont trouvé refuge, dans des conditions très difficiles, aux frontières d’Israël ou de la Jordanie Aucun de ces pays ne veut les accueillir, malgré les appels à l’ouverture de l’organisation Human Rights.

Solidarité jordanienne : réduire la souffrance de nos frères !

Cependant les Jordaniens s’organisent pour distribuer de l’aide, rapporte Laure Van Ruymbeke, envoyée spéciale à Mafraq, à 60 km d’Amman. Dans un grand hangar proche de la frontière, des volontaires collectent des dons de la population. Seuls les denrées non périssables avant 6 mois sont triés puis rechargés, explique un membre de l’organisation caritative Aseel Adwan. De la nourriture, des produits d'hygiène, des boîtes de conserve, du blé, des couvertures, des matelas, de l’eau. C’est beaucoup de dons… et on fait de notre mieux pour les emballer à nouveau, poursuit-il. Les camions remplis de marchandises viennent de tout le pays. Une fois rechargés, ils partent à la frontière, de jour comme de nuit, sous la supervision de l'armée jordanienne.

Certaines organisations veulent distribuer eux-mêmes. Elles attendent au poste-frontière de Jaber, où, depuis 4 jours, les marchandises sont réparties vers Syriens se trouvant à la frontière intérieure. Selon un militaire sur place, ils seraient environ 25 000.Or, l’ONU a suspendu ses aides…

Notre camion contient des tentes, des couvertures et de l’eau… Et aussi de la nourriture sèche, pour qu’ils n’aient pas à cuisiner, détaille Khalil Ahmad, de l’organisation circassienne, une minorité ethnique d’Amman. On a réuni ces dons de notre famille, face à une urgence, raconte un responsable de Saleh Sharaah, une organisation de la ville de Mafraq. On a apporté de la nourriture et des couches pour nos frères syriens. On est ici depuis la première prière à 4h du matin et nous ne pouvons pas entrer. Sans l’aval des militaires, ils n’ont pas le droit de passer. De l’autre côté de la frontière

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Le Conseil de sécurité de l’ONU doit tenir une réunion d’urgence à huis clos  5 juillet sur la situation dans le sud du pays.