Cannes : Palme d’or, contestée, pour Ken Loach. Grand Prix, fustigé, pour Xavier Dolan

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Le jury de la 69e édition du Festival de Cannes a couronné Ken Loach pour son film I, Daniel Blake. À 79 ans, le réalisateur britannique reçoit la Palme d’Or pour la 2e fois, après Le vent se lève en 2006.

Moi, Daniel Blake relate un drame social, l’histoire d’un menuisier en invalidité qui se bat contre la bureaucratie pour récupérer ses indemnités. Un réquisitoire en règle contre l’État oublieux des plus démunis.

Les médias ont copieusement exprimé leur déception. Ceux de gauche ont été les plus virulents…

Un autre monde est possible et même nécessaire a déclaré, lors de son discours, Ken Loach, imperméable au tollé.

Xavier Dolan, jeune réalisateur canadien de 27 ans, reçoit  le Grand Prix pour son film Juste la fin du monde. Ce huis-clos familial a été accueilli plus que tièdement par la critique malgré un casting marqué par la présence d’acteurs français charismatiques : Nathalie Baye, Vincent Cassel, Marion Cotillard, Léa Seydoux, Gaspard Ulliel. Le film déroute davantage qu’il ne subjugue, pouvait t’on lire à son propos… Le dernier long-métrage de Xavier Dolan a d’ailleurs été bombardé d’adjectifs désobligeants et péremptoires tels que surexcité, grandiloquent, agaçant. Ce qui n’a pas manqué d’exaspérer le jeune réalisateur canadien de 27 ans, qui malgré son talent et sa brillante réussite reste encore très sensible aux plumes assassines.