Potager à distance : une autre alimentation est possible…

Les symptômes sont flagrants. Notre modèle alimentaire agroindustriel est malade.

Et peut même rendre très malade…

Suicides des paysans = (+/-) 1/jour… Scandales alimentaires à répétition s’étalent dans nos assiettes comme à la une des médias et font du bruit à la radio : Les consommateurs ne se laissent plus empoisonner ! pouvait-on entendre ce 15 septembre sur France Inter…

Comment choisir ce que l’on mange ?  La question faisait, ce même jour le sujet de 2 reportages au 13h de France 2 : 

En France, le potager sur internet n’est pas virtuel :

grâce au financement participatif, il est aussi possible louer une parcelle cultivée par un maraicher. Les projets à taille humaine sont valorisés et 65% des entreprises cultivent bio. En 2016, 300 millions d'€ ont déjà été ainsi récoltés.

Sur le site monpotager.com, 15€/ mois, correspondent une parcelle de 15 m2 et 8 livraisons dans l'année.

L’exemple néerlandais privilégie le contact direct producteurs et consommateurs. Pas de robots, pas d'élevage intensif mais une ferme à taille humaine de 20 ha maximum où les clients paient l’agriculteur et choisissent ce qu'il fait pousser pour eux. Après l’investissement de départ, pour louer la terre, acheter un cheptel et embaucher l’exploitant, les familles viennent récupérer leurs produits : fruits et légumes, etc. environ 10 €/ adulte et par semaine.

Ils sont également actionnaires de l'exploitation. Ils pèsent ainsi sur les décisions concernant les pratiques de production : j'ai investi 2 000 €. Je paye pour choisir ce qui est bon, pour avoir une nourriture saine, explique un trentenaire pratiquant.

Ce modèle, unique dans le pays, compte actuellement 135 membres. Il en faudrait 200 pour atteindre l’équilibre financier. Difficile d'imaginer nourrir 17 millions de néerlandais ainsi… objectent les détracteurs qui pointent le manquent de fermes disponibles. Pourtant, l’Etat croit au dispositif coopératif innovant et met les moyens : il subventionne ! Et 3 autres projets de ce type devraient se concrétiser dans les 2 ans…

Dailleurs un système similaire existe au Japon depuis les années 70. Voir le documentaire de Marie Monique Robin… A l’époque, sa mise en œuvre était (déjà) motivée par la conscience que la nourriture n’est pas un produit comme les autres et par une volonté des mères qui exigeait une alimentation saine pour leurs enfants !