Syrie : guerre civile imminente ?

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Les observateurs de l'ONU doivent tenter de se rendre ce vendredi sur les lieux du massacre d'al-Koubeir, imputé par l'opposition aux forces du régime où au moins 55 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées mercredi dans la région de Hama (centre)

Comme tous les vendredis depuis 15 mis et malgré la répression sanglante de la révolte, les militants de l'opposition ont appelé à de nouvelles manifestations contre le président Bachar el-Assad.
Le peuple syrien saigne. Il est en colère. Il veut la paix et la dignité. Et avant tout, il veut de l'action", a déclaré Ban Ki-moon. Le secrétaire général des Nations unies estime que le président Bachar al-Assad a perdu toute légitimité. Des terroristes tirent parti du chaos. Le danger d'une guerre civile est imminent et réel", a-t-il ajouté.

Kofi Annan demande quant à lui d'accentuer la pression accrue sur Damas. Pour les diplomates occidentaux au Conseil de Sécurité, le message des deux responsables signifie que le temps des sanctions envers le gouvernement syrien est venu.

Mark Lyall Grant, représentant permanent du Royaume-Uni a suggéré que Conseil de sécurité renforce son soutien au plan, notamment par une résolution avec un calendrier clair et des déclenchements de sanctions en cas de non respect. L'adjoint au représentant français, Martin Briens, a fait écho : Annan nous a demandé plus que des mots. Il nous a demandé d'agir.

L'ambassadeur d'Allemagne Peter Wittig et le responsable de la Ligue arabe Nabil Elaraby sont eux aussi favorables à des sanctions. En revanche, la Russie et la Chine, qui disposent d'un droit de veto au Conseil de sécurité, ont fait savoir qu'ils s' y opposeraient.
L'opposition syrienne, les pays occidentaux ainsi que du Golfe souhaitent le renversement de Bachar al Assad mais pensent que le plan de paix en six points de l'émissaire international est un éhec. Le pouvoir syrien usent des forces armées pour écraser une opposition de plus en plus militarisée.
Kofi Annan devrait proposer la création d'un nouveau groupe de contact comprenant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Russie, Etats-unis, Royaume-uni, France) ainsi que des acteurs régionaux ayant une influence sur le gouvernement syrien et l'opposition, comme l'Iran. La représentante des Etats-Unis a réagi vivement contre : L'Iran fait partie du problème en Syrie actuellement", a déclaré la représentante permanente des Etats-Unis Susan Rice. "Il ne fait pas de doute qu'il soutien activement le gouvernement dans la perpétration des violences.
l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie pourraient aussi faire partie du prochain comité…