Algérie : Abdelaziz Bouteflika démissionnera avant la fin de son mandat

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Depuis le 22 février, un mouvement de contestation historique se rassemble tous les vendredis, en Algérie et à l’étranger. La mobilisation ne cesse d’augmenter contre le président Bouteflika, à la tête de l'État depuis 20 ans. La perspective d’un 5e mandat a fait descendre des millions d'Algériens dans la rue.

Malgré quelques blessés lors d'affrontement avec les forces de l'ordre, les rassemblements restent miraculeusement pacifiques… pour l'instant !

La présidentielle prévue le 18 avril avait été reportée à une date ultérieure non communiquée… Cette option impliquait qu'il reste au pouvoir au-delà de l'expiration de son mandat et jusqu'à une date indéterminée !

Les manifestants ont dénoncé la manipulation, l’incompétence du pouvoir et un système de corruption pouvoir généralisée.

Un président isolé

Ces derniers jours le, le puissant général Ahmed Gaïd Salah,  chef d'état-major de l'armée et indéfectible allié du président, avait affirmé que son départ était la solution à la crise.

L'essentiel des piliers du régime se sont ralliés rapidement à cette position.

Abdelaziz Bouteflika démissionnera avant l'expiration de son mandat, le 28 avril, a indiqué la République algérienne dans un communiqué publié ce 1er avril.

Il est seulement précisé que le chef de l'État prendra auparavant des mesures pour assurer la continuité du fonctionnement des institutions de l'État durant la période de transition

Selon la Constitution, c'est Abdelkader Bensalah, 77 ans président du Conseil de la Nation, la chambre haute du Parlement, qui assurera l'intérim durant une période maximale de 90 jours avant les présidentielles.

A Alger, la nouvelle de cette démission annoncée n'a suscité aucune euphorie : à peine saluée par quelques coups de klaxon…

Sans réformes, la démission du président et la vacance du poste peuvent se transformer en conspiration sur le mouvement populaire, a réagi dans un communiqué le MPS, un parti islamiste modéré représenté au Parlement qui estime qu’il ne s'agit que de maintenir le système politique avec toutes ses déviations sans possibilité sérieuse de changement