Koweit : attentat de contre une mosquée chiite. 26 morts et plus de 225 blessés

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Ce 26 juin, un attentat-suicide meurtrier a eu lie pendant la grande prière du vendredi dans la mosquée chiite Al-Imam al-Sadeq à Koweït City.

Le bilan officiel est pour l’instant de 26 morts et 227 blessés.

Il a rapidement été revendiqué par l’EI qui considère les chiites comme des hérétiques.

Il s’agit du premier attentat viblant un lieu de prière chiite au Koweit, un riche émirat pétrolier à majorité sunnite. Dans un communiqué, la Province de Najd, branche saoudienne de l'EI, affirme, qu’un kamikaze, a perpétré l'attentat contre une mosquée qui répandait l'enseignement chiite parmi la population sunnite. e ministère koweïtien de l’Intérieur a identifié comme étant

Fahd Souleimane Abdel Mohsen al-Qabaa. Le djihadiste saoudien était arrivé au Koweit par l’aéroport le jour où l’attentat a été commis. Toujours selon le ministère de l’intérieur, la police koweïtienne a arrêté le chauffeur de la voiture ayant conduit le kamikaze à la mosquée et les autorités ont appréhendé le propriétaire de la maison où ce chauffeur se cachait. Ce Koweïtien faisait la promotion d’une idéologie fondamentaliste et déviante, a précisé le ministère.

Les 22 et 29 mai, l'EI avait déjà revendiqué 2 attentats dans des mosquées chiites de l'est de l'Arabie qui avaient fait 21 et 4 morts. D'autres attaques similaires avaient été lancées depuis mars au Yémen. Il y avait eu les attentats antichiites en Arabie Saoudite des 22 et 29 mai. Il n’a pas fallu attendre longtemps avant que, sur les réseaux sociaux, l’unanimisme des condamnations cède une nouvelle fois à l’échange d’insultes, révélant le véritable climat de tensions confessionnelles. L’incendie de Daech s’étend vers le Golfe, analyse Badr Ibrahim, spécialiste saoudien du communautarisme, dans Al-Araby Al-Jadid. Sunnites et chiites ont un destin commun dans la région, et il faut à tout prix éviter que la guerre civile de Syrie et d’Irak ne s’étende aux pays du Golfe, conclut-il

Cet attentat remet en cause le modus vivendi entre les communautés au Koweït, pays extrêmement fragile sur le plan sécuritaire, a commenté le journal libanais L'Orient-Le Jour.