Elections tunisiennes : vers un deuxième tour Marzouki/Essebsi

  • Imprimer

Ce dimanche 23 novembre s’est déroulé en Tunisie une journée électorale : la première présidentielle de l'après-révolution.

Le nouveau président élu au suffrage universel pour un mandat de 5 ans ne devra se situer à égale distance des partis pour représenter le peuple dans son ensemble.

27 candidats, dont une femme, se sont présentés mais 5 ont annoncé leur désistement avant le premier tour. La participation à ce scrutin est estimée à près de 60 % des 5,3 millions d'électeurs.

Béji Caïd Essebsi est le premier de la course, et avec un écart important, a déclaré à la presse son directeur de campagne ajoutant que le candidat n'était pas très loin des 50 % , mais qu'un deuxième tour était  probable

Dans le pire des cas, nous sommes à égalité, et dans le meilleur des cas, nous avons 2 à 4 % d'avance, a affirmé au contraire le porte parole de M. Marzouki.

Nous entrons dans le deuxième tour avec des grandes chances  face à M. Essebsi, a-t-il insisté, contestant les résultats de sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote donnant l’avantage au chef de Nidaa Tounès largement en tête (42,7 % à 47,8) face au président sortant (26,9 % à 32,6 %). Hamma Hammami,  leader de la gauche, serait en troisième position. Malgré une interdiction de les publier, ces estimations ont été largement diffusées par les médias tunisiens et la télévision d'Etat.

L'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a jusqu'au 26 novembre pour annoncer les résultats ainsi que la tenue d'un éventuel deuxième tour le lieu le 28 décembre, si aucun candidat n'avait obtenu la majorité absolue.