Venise sous les eaux…

Les 50 000 habitants du centre de Venise ainsi que ceux des îles de la lagune se sont réveillés au son des sirènes.

Ce 12 novembre,  la ville millénaire, classée au patrimoine de l'humanité de l'Unesco a été subie une marée haute de 1,87 m. Une ampleur historique depuis novembre 1966 (1,94 m).

Et de nouveaux épisodes d'acqua alta menacent la cité des Doges : 1,25 m pour la prochaine alerte puis 1,40 m prévu par le Centre de surveillance des marées de Venise.

Comme la basilique San Marco et la place, la piupart des écoles et musées ont du être fermés.

La Sérénissime bâtie sur 118 îles et ilots a été construite sur pilotis risque l’engloutissement… La célèbre cité qui reçoit chaque 36 millions de touristes par an dont 90 % d'étrangers, s’est enfoncée de 30 cm dans la mer Adriatique en un siècle…

L’état d'urgence pour catastrophe naturelle a été décrété par le Premier ministre Giuseppe Conte. Les autorités évaluent les dégâts à plusieurs centaines de millions d'€.

Sergio Costa, ministre de l'Environnement, Sergio Costa, estime que la situation est aggravée par le réchauffement climatique, qui se traduit dans le pourtour méditerranéen par une tropicalisation de la météo : intenses précipitations accompagnées de fortes rafales de vent.

Les écologistes fustigent également la responsabilité de Marghera, pôle industriel et chimique, situé sur la terre ferme, juste en face de Venise ainsi que les multiples dégâts provoqués constamment depuis 30 ans dans l’écosystème fragile de la lagune par l’afflux d’énormes bateaux de croisières, véritables immeubles flottants.

Corruption autour projet des digues MOSE

MOSE : Moïse en italien, acronyme de Module expérimental électromécanique repose sur 78 digues flottantes qui devraient se lever pour fermer la lagune en cas de montée de l'Adriatique jusqu'à 3 m de haut afin de protéger tout le bassin de Venise.