Universités bloquées et Science Po mobilisé contre Parcoursup

Intervention des forces de l’ordre à Tolbiac, blocage à Nanterre, confusion sur le campus Paul-Valéry à Montpellier….

La mobilisation contre Parcoursup se poursuit : 4 universités sur 70 sont toujours bloquées et 9 sites sont perturbés par des étudiants opposés à la loi réformant l’accès à l’université, a indiqué aux médias Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur.

L'Etat de droit serait rétabli partout et dans les facultés en particulier, a déclaré pour sa part Gérard Collomb en écho aux déclarations d'Emmanuel Macron. Le président avait en effet fustigé des protestataires souvent minoritaires, professionnels du désordre.

Dans une tribune sur le site de L'Etudiant, 6 présidents d'université appellent le gouvernement à ouvrir rapidement des négociations avec toutes les parties prenantes » du mouvement de protestation pour débloquer la situation.

Depuis le 17 avril, le bâtiment principal de l’école de Sciences Po Paris est occupé pacifiquement et de manière reconductible par une décision prise à l’issue d’une Assemblée Générale des étudiants mobilisés, précise un communiqué. Occuper Sciences Po est fortement symbolique : c’est l’école dont Emmanuel Macron est issu, ainsi que nombre de parlementaire LREM, insiste les 70 étudiants qui occupent la Péniche avaient décidé de passer la nuit dans le hall principal de l’école. La direction a annoncé accès au bâtiment était fermé par mesure de sécurité.

Je soutiens l’ensemble des luttes. Il y a un ras-le-bol politique général », expliquait une étudiante en 2e année de master. Il faut montrer une cohésion, une unanimité contre la sélection, a renchérit une autre élève. Venant d’un lycée situé en zone d’éducation prioritaire (ZEP), elle se dit très attachée à  l’égalité des chances.

En revanche un étudiant en première année, fulminait : C’est une honte !, dénonçait-il. Plein de gens veulent aller en cours, assurait–il : Il y a une majorité silencieuse qui ne veut pas ça !