3 mai 2018 : 25e Journée de la Liberté de la Presse

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Il y a 25 ans, l’Assemblée générale des Nations unies, sur proposition de l’Unesco, proclamait le 3 mai Journée mondiale de la liberté de la presse.

Le choix de la date est un hommage aux 60 journalistes africains, indépendants et courageux, réunis en mai 1991 à Windhoek*, afin de définir les conditions nécessaires pour l’établissement d’une presse libre et pluraliste.

A l’époque, les rares médias existants sur le continent étaient en effet contrôlés par l’Etat ou le parti unique au pouvoir.

Tous les ans, la Journée mondiale de la liberté de la presse permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde, de défendre l’indépendance des médias.

Le développement d’internet, en tant que moyen de communication et l’utilisation généralisée d’outils de recherche exceptionnels, a mis fin au monopole de la diffusion de l’information… des médias traditionnels. Logiquement, les réseaux sociaux absorbent désormais la part prépondérante des revenus publicitaires.

Avec Facebook et Twitter, des millions d’individus équipés de smartphones sont devenus fournisseurs et consommateurs d’informations en ligne.

En revanche, la désinformation a profité des mêmes possibilités… Au-delà des fakes news, le web n’est évidemment pas dédié uniquement à des fins pacifiques : il représente un espace de manipulation, un moyen pernicieux au service de forces occultes notamment terroristes, largement utilisé pour déstabiliser les institutions démocratiques et influencer des masses d’individus considérables.

Seul avec son clavier, le citoyen est parfois désorienté : parmi l’avalanche des données, comment trouver l’information juste ? Comment  discerner le vrai du faux ?

L’information de qualité ne tombe pas du ciel

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Bien qu’affaiblis économiquement, les médias historiques, notamment la presse d’information, en apportant sa rigueur et son professionnalisme a plus que jamais un rôle de boussole à jouer pour vérifier, trier et hiérarchiser les faits.

Cela demande des recherches, parfois laborieuses, pour la vérification des sources ainsi un traitement consciencieux afin de distinguer les faits de ce qui relève du commentaire et de l’opinion…

Cela demande des recherches, parfois laborieuses, pour la vérification des sources ainsi un traitement consciencieux afin de distinguer les faits de ce qui relève du commentaire et de l’opinion…

De surcroît, ans certains pays, la recherche de la vérité va jusque à être payer de sa vie, risques, comme en témoigne le nombre de journalistes assassinés dans l’exercice de leur profession.

Cela demande des recherches, parfois laborieuses, pour la vérification des sources ainsi un traitement consciencieux afin de distinguer les faits de ce qui relève du commentaire et de l’opinion…

De surcroît, ans certains pays, la recherche de la vérité  va jusque à être payer de sa vie, risques, comme en témoigne le nombre de journalistes assassinés dans l’exercice de leur profession…

En très grande majorité, ces crimes ne sont jamais élucidés et restent donc impunis. A l’instar de Daphne Caruana Galizia, journaliste d’investigation assassinée, fin 2017 à Malte**… alors qu’elle enquêtait sur la corruption.

Désinformation, menace sur les démocraties

Malgré les profondes mutations de ce dernier quart de siècle, les risques liés à la profession journalistique n’ont pas changé… Et les exigences de rigueur demeurent indispensables pour faire échec à la désinformation qui guette quotidiennement. La liberté de la presse est certes un élément essentiel de toute démocratie. Mais en offrant aux citoyens l’accès à une information plurielle et non partisane, qui leur permet donc de se forger leur propre opinion et de conserver un libre arbitre face aux innombrables sollicitations de tous ordres, elle est la garantie de son bon fonctionnement.

*3 mai : date à laquelle la Déclaration de Windhoek a été adoptée. Conformément à l'esprit de l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme, la création, le maintien et le renforcement d'une presse indépendante, pluraliste et libre sont indispensables au progrès et à la préservation de la démocratie dans un pays, ainsi qu'au développement économique…

** Malte est pourtant un pays membre de l'Union Européenne…