Honduras : des milliers de migrants défient Trump

Le Honduras est considéré comme l'un des pays les plus violents du monde : le taux annuel de d’homicides est de 43/100 000.

Comme au Guatemala et au Salvador, les gangs font régner la terreur…

68 % des 9 millions d'habitants vivent sous le seuil de pauvreté.

Une caravane de milliers de ses ressortissants sont actuellement arrivés à Guatemala City. Epuisés par des heures de marche par tous les temps les plus extrêmes, ils sont déterminés à atteindre les Etats-Unis.

Un autre groupe d'un millier de migrants se trouvait au même moment dans l'est du Guatemala.

Près d'un demi-millier de Honduriens ont franchi la frontière avec le Salvador avec l'intention de traverser le pays pour rejoindre la marche vers le Nord de leurs compatriotes.


C'est le début d'une avalanche, car nous n'en pouvons plus de toute cette violence, a témoigné l’un d’entre eux, faisant halte dans la Maison des migrants de Guatemala, gérée par l'Église catholique, où les marcheurs reprennent des forces. L'homme a fui avec sa sœur et 2 nièces un pays en proie au chaos où il était racketté quotidiennement par les gangs. Si je reviens, on me tuera car c'est mal vu de quitter le pays, assure-t-il.

Furieux, Donald Trump a promis, en représailles, de couper les aides aux pays qui laisseraient passer cet exode… Après avoir jugé l'actuelle législation migratoire horrible, faible et dépassée, il a vivement exhorté les parlementaires américains à renforcer les conditions d’accès aux Etats-Unis.

Jimmy Morales, président du Guatemala, a déclaré que son pays collaborait avec des organisations humanitaires pour aider les migrants en leur fournissant nourriture et abri. Dans le but de protéger les personnes les plus vulnérables, il a évoqué la situation avec Juan Orlando Hernandez, son homologue hondurien, ainsi qu’avec Mike Pence le vice-président américain.