450 prisonniers radicalisés relâchés d'ici à 2019

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Une vingtaine de détenus radicalisés vont sortir de prison cette année.

Ils seront 450, parmi lesquels une cinquantaine de terroristes islamistes relâchés d'ici à 2019, a confirmé la garde des Sceaux ce 6 juin après  l’annonce du procureur de la République de Paris, François Molins. Il y en aura une vingtaine en 2018, et puis à peu près une trentaine l'année prochaine, a détaillé la ministre sur BFMTV. A ces individus, s'ajoutent des détenus de droit commun, nous le savons, ont été radicalisés (...) A peu près 30% auront terminé leur peine leur peine en 2019 et sortiront, a-t-elle comptabilisé.

Un suivi pas à pas

Le gouvernement est arc-bouté sur le suivi de ces personnes,  a insisté Nicole Belloubet, affirmant que les services pénitentiaire avaient acquis une très forte légitimité pour construire des fiches de renseignement, transmises ensuite à la sécurité intérieure… Nous anticipons leur sortie et nous les suivons, pas à pas, de manière extrêmement précise, a-t-elle encore assuré.

La France vit sous une constante menace terroriste depuis les attentats 2015-2016 : 245 morts et des centaines de blessés…

Les seniors du djihad ne sont plus qu'une poignée dans les prisons françaises : Boualem Bensaïd et Smaïn Aït Ali Belkacem, auteurs d’attentats en 1995 ont été condamnés à la perpétuité en 2002, avec 22 ans de sûreté pour le premier. Christian Ganczarski, un proche de Ben Laden, ca été condamné en 2009 à 18 ans pour l'attentat contre la synagogue de Djerba en 2002. Il a sciemment agressé des surveillants pour éviter son extradition vers les États-Unis.

Mais Djamel Beghal, 52 ans, devrait recouvrer la liberté cet été… En 2000, il était en Afghanistan dans les camps d'al-Qaida. En juillet 2001, il a été interpellé à Abu Dhabi puis extradé. Djamel Beghal a clairement joué un rôle de mentor auprès de Chérif Kouachi et Amedy Coulibaly, auteurs des attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher en janvier 2015.