Trump doit renoncer à livrer les Kurdes à l’offensive turque

Sous la pression internationale et celle des Républicains américains, Donald Trump a du renoncer à laisser la Turquie libre d’exécuter une offensive contre les forces kurdes en Syrie.

Si la Turquie fait quoi que ce soit dont j'estime, dans ma grande et inégalable sagesse, que cela dépasse les bornes, je détruirai et anéantirai complètement l'économie de la Turquie, a affirmé le président des Etats-Unis sur Twitter, ce 7 octobre.

De leur côté, au gouvernement américain, les responsables se sont empressés de se démarquer de toute opération militaire menée par Ankara et ont tenté de minimiser le départ des soldats américains déployés près de la frontière turque : Il ne s'agit que de 50 à 100 membres des forces spéciales qui sont redéployés vers d'autres bases à l'intérieur de la Syrie et en aucun cas d'un retrait généralisé, ont-ils assuré.

Les Etats-Unis s'étaient jusque-là toujours opposés à un affrontement militaire entre leurs 2 alliés et s'étaient engagés à protéger les Kurdes, efficacement impliqués dans la lutte antijihadistes sur le terrrain…

L'abandon des Kurdes : une tache sur l'honneur de l'Amérique

La veille pourtant, suite à un échange téléphonique entre Donald Trump et son Recep Tayyip Erdogan, la Maison Blanche avait annoncé, à la surprise générale, le retrait des forces américaines dans la région. Décision justifiée par le fait que la Turquie s'apprêtait à lancer une opération prévue de longue date… contre les miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), pourtant alliées de Washington dans la lutte antijihadistes.

Il est temps pour nous de sortir de ces guerres ridicules et sans fin, dont beaucoup sont tribales, et de ramener nos soldats à la maison, avait argué Donald Trump, toujours sur Twitter…

Les protagonistes impliqués dans le conflit syrien, y compris la Turquie et les Kurdes, devront maintenant résoudre la situation, avait-il insisté.