Lévothyrox : une étude donne raison aux patients…

Selon les conclusions d’une étude franco-britanniques publiés ce 4 avril dans la revue Clinical Pharmacokinetics,, les 2 versions du Levothyrox ne sont pas substituables, pour chaque individu. Près de 60 % pourraient être concernés !

Cette reconnaissance est un réel soulagement pour les dizaines milliers de malades de la thyroïde qui se plaignent depuis 2 ans d’effets secondaires particulièrement invalidants, suite à la commercialisation en 2015 de nouvelles formules, pourtant certifiées équivalentes par le laboratoire Merck…

Ni hystérie collective, ni complotisme des patients, ni effet nocebo géant

De plus, ces résultats sont fondés sur une nouvelle analyse des données fournies par l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) et Merck himself … Ils seront donc difficilement réfutables !

La crédibilité de l’ANSM est endommagée et la fiabilité du contrôle de la sécurité des médicaments en France est une nouvelle fois mise cause. Sur France Inter, ce 5 avril, Annie Duperey fustigeait aussi le gouvernement qui a choisi de protéger les labos et a ainsi perdu la confiance des Français…

les travaux conduits par le biostatisticien Didier Concordet (université de Toulouse, INRA, Ecole nationale vétérinaire de Toulouse) et ses coauteurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et de l’Université de Londres, montrent que l’ANSM n’a pas procédé à une analyse indépendante des données fournies par Merck à l’appui du changement de formule et s’est entièrement reposée sur l’interprétation qu’en a faite la firme : Aucun problème puisque Merck avait procédé à un essai de bioéquivalence moyenne, visant à s’assurer que les 2 formules avaient un effet identique…

Pour l’instant, l’ANSM n’a pas été en mesure de réagir à cette publication.

Toutefois, les conclusions des chercheurs sont susceptibles de remettre en cause le plan de développement prévu par la firme pour sa nouvelle version du Levothyrox, qui doit être déployée dans 21 pays européens au cours des prochains mois.