Climat : les jeunes se mobilisent dans le monde entier

Ce 15 mars, de l'Australie à la l’Europe en passant par l'Ouganda, des dizaines de milliers jeunes de tous pays sont descendus dans la rue.

Ils interpellent les gouvernements et  leur demandent d'agir vraiment et contre le dérèglement du climat…

2 000 événements dans 100 pays

Des actions sont prévues en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud, et également en Chine, en Iran, à Cuba et même au Pakistan

Vous détruisez notre avenir !, scandent les lycéens et les étudiants en grève. En France, 4 ONG viennent de déposer un recours contre l'État pour inaction climatique. À Lille, une marche vers la Grand-place démarre à 14h. À Paris, manifestation à 14h, devant le ministère de la Transition écologique Place du Panthéon. Les organisateurs de la marche appellent les parents, professeurs, et citoyens à se rassembler aux côtés les jeunes

On vise 500 000 jeunes mobilisés, a annoncé Romaric Thurel, l'un des coordinateurs de Youth for Climate.

Ce mouvement, créé par des jeunes activistes belges, a été repris dans l’hexagone mais l'origine de la grève mondiale pour le climat se trouve en Suède.

Au cours de l'été 2018, le pays a connu de grosses vagues de chaleur et de nombreux incendies de forêts. Alors Greta Thunberg, 15 ans, décide alors de se mobiliser. A Stockholm, elle s'assoit sur les marches du Parlement tous les jours. Et revendique plus actions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de la part du gouvernement… Elle ne plus se rendra à l'école jusqu'aux législatives. Après les élections, elle continue de se manifester tous les vendredis et crée le mouvement Fridays for Future. Depuis, le mouvement a  essaimé en France, au Royaume-Uni, en Italie, Suisse, Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Finlande, Irlande, Autriche, ainsi qu'en Australie et au Canada.


Les revendications des jeunes

Lors du sommet de la COP 24, Greta Thunberg n’a pas hésité à prononcer un discours cinglant devant les centaines de représentants présents : En 2078, je célébrerai mon 75e anniversaire, et si j'ai des enfants, ils fêteront peut-être ce jour avec moi. Peut-être qu'ils me parleront de vous, qu'ils me demanderont pourquoi vous n'avez rien fait quand il était encore possible d'agir… Nous sommes ici pour vous informer que le changement s'annonce, que cela vous plaise ou non. Le vrai pouvoir appartient au peuple, a-t-elle martelé.

Une vidéo publiée sur YouTube expose les revendications de Youth for Climate : Nous ne voulons pas récupérer une planète minée par les générations précédentes. (...) Nous les jeunes, nous avons décidé d'agir nous-mêmes pour notre avenir. Partout dans le monde, des lycéens et des étudiants ont commencé à faire la grève. (...) Ici en France, nous faisons déjà la grève chaque vendredi depuis quatre semaines. (...) Faisons la leçon à nos gouvernements, demandons-leur des comptes ! Collégiens, lycéens étudiants. Travailleurs, chômeurs, retraités. Parents et professeurs. Nous avons besoin de vous ! Toi aussi, rentre dans la résistance, car cette leçon est la plus importante de toutes !

Il s'agit de manifester l'importance de ce sujet et de travailler à des choses concrètes que l'on peut proposer pour que les lycéens eux-mêmes s'engagent, a déclaré Jean-Michel Blanquer… Le ministre de l'Éducation nationale a bien tenté d’organiser des débats sur l'environnement le même jour dans tous les lycées français, de 16h à 18h, justement ce 15 mars… Mais Youth for climate, a qualifié cette initiative de geste désespéré, destiné à étouffer les contestations qui vont s'exprimer ce jour-là !