La Joconde nue, est–elle de Leonard de Vinci ?

A l’occasion du 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci, le Domaine de Chantilly présente à partir du 1er juin, une exposition autour de La Joconde nue.

Rarissime et méconnu, le chef-d’œuvre énigmatique a bien été réalisée dans l'atelier du maître, avec sa très probable participation…

Visage androgyne, bras masculins mais poitrine de femme et coiffure antique : c’est un grand dessin au charbon de bois qui représente une femme à la poitrine dénudée, au sourire esquissé, dans la même pose que la célèbre Joconde du musée du Louvre. D'où son surnom : La Joconde nue…

Il s'agit d'un carton préparatoire destiné à reporter la composition sur un tableau, par une technique de piquage.

Ce dessin a été acquis en 1862 par Henri D'Orléans, duc D'Aumale. Il était considéré alors comme un original de Léonard de Vinci, ayant servi à l'exécution d'une Joconde nue peinte, conservée au musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg.

Ensuite, cette peinture a été reléguée au rang de copie d'atelier et le prestigieux carton, abîmé par le temps et l'humidité, a subi le même sort.

Certains l’imaginaient comme une version de la Joconde par un élève ou un suiveur comme Ambrogio de Predis ou Francesco Melzi, Salai.

Une enquête réalisée par des scientifiques et des historiens d'art a recherché les indices pour tenter de déterminer son ou ses auteurs.

En 2017, des analyses réalisées par le Centre de recherche et de restauration des Musées de France ont conclu que La Joconde provenait bien de l’atelier de Leonard de Vinci, plusieurs de ses élèves se sont inspirés de cette composition.

Pour la première fois, ces répliques seront rassemblées afin de les comparer entre elles, et au carton de La Joconde nue.

Une œuvre de très grande qualité, réalisée par un très grand dessinateur, a affirmé le conservateur du patrimoine du Musée Condé à Chantilly. Elle définit une sorte de beauté idéale, universelle, souligne le conservateur.